Mercredi 8 novembre 2017
7h00, 29° dans le CC. Aujourd’hui je pense que cela va être très difficile. La matinée se passe entre piscine, mise à jour du blog, piscine, préparation au départ, piscine. Nous avons un mal fou à nous extraire de cet endroit de rêve. Il faut sans doute relativiser, nous y sommes en semaine et en dehors des périodes de congés des brésiliens. Midi l’orage éclate enfin. Nous sommes à table dans le CC, donc pas de problème.
Nous quittons le camping en début d’après-midi alors que le soleil revient.
Corumba, la place centrale,
L’église.
Il nous faut trouver l’argent pour payer le bateau. La banco do brasil ne délivre que Rs300 par jour et avec cela on ne fera pas grand-chose. Nous dénichons la Bradesco, que nous avait conseillée Ekta, où l’on peut apparemment retirer selon nos autorisations françaises. Ouf ! Un petit tour au super marché, cher par rapport à ce que nous avions trouvé jusqu’à maintenant. Il nous faut faire le plein du réfrigérateur. Sur le bateau les repas sont compris mais en revanche nous ne savons pas combien de temps nous resterons sur la Transpantaneira pour rejoindre Poconé, puis Cuiaba, prochaine grande ville. Nous nous installons pour la nuit dans un parking pour camion, fermé et gardé, Estacionamento 21. Sanitaires très propres et wifi mais pas l’électricité, dommage.
Jeudi 09 novembre 2017
Nuit très calme, à 8h00 les camions n’ont toujours pas bougé. Plusieurs camions boliviens, vides arrivent sur le parking ainsi qu’un homme avec un énorme Fenwick. Je commence à comprendre. Le fret des camions brésiliens arrivés hier soir va être transféré sur les camions boliviens.
Le propriétaire du stationnement nous propose de déjeuner avec eux. Rs 15 Pers. pourquoi pas. Pas de cuisine à faire et nous pouvons manger sous un gigantesque ventilateur. La chaleur devient difficile à supporter. Un des routiers me confirme bien que la BR-319 Porto Velho -Manaus est toujours à l'état de piste et très difficile par temps de pluie.
Après déjeuner nous filons au point de rencontre. Nous avons rendez-vous avec Ekta et Marcello pour notre voyage en bateau. Ils ont décidé de faire le voyage avec nous. Ils veulent rencontrer les gens vers qui ils nous ont envoyé afin de savoir s’ils pourront à nouveau proposer cette entreprise de transport à leur clientèle. Le café où nous devons nous rejoindre est fermé, nous espérions passer l’après-midi dans une salle climatisée. Nous descendons sur le port et nous tombons sur Ekta et Marcelo qui viennent juste d’arriver. Nous allons voir ensemble le bateau et le capitaine. Il nous faut attendre 18h00 pour monter le camion sur la barge et cela risque d’être folklorique.
Une floppée de jeunes déchargent 10 m de briques, à la main. Les camionnettes se suivent pour embarquer leur fret à destination de Fazenda situées au bord du fleuve.
L’endroit qui était totalement désert à notre arrivée commence à prendre vie vers 16h00 et à partir de 17h00 commencent à arriver, les passagers.
C’est notre tour. Ils amarrent d’énormes bastaings à la barge.......
......et je positionne Tranquiloubilou, en 4x4 face à ceux-ci.
Il attaque la montée sans aucun problème mais personne n’a pensé, même pas moi au porte-à-faux et me voilà bloqué sur les bastaings avec le pare-choc arrière planté dans le sol. Nous n’avons plus le choix, il faut qu’il monte. Ils se mettent à plusieurs pour pousser Tranquiloubilou, et celui-ci est très rapidement sur le plancher de la barge. Plus de peur que de mal. Seule Dominique a complètement paniqué. Il ne manquait en réalité que 3 à 4 cm pour que cela passe du premier coup. Ah, si ces p….ns d’amortisseurs à air comprimé fonctionnaient ! Seules les pattes de fixation du pare-choc sont un peu tordues mais tout fonctionne correctement.
Ouf ! Il s’arrête à temps et n’écrase pas Tranquiloubilou......
.....qui est bien arrimé face à des sacs de 50kg d’engrais. 19h30 le bateau devrait être parti depuis une demi-heure.
21h00, enfin le bateau quitte son encrage avec 2 heures de retard. Nous voilà donc pour 2 jours et demi sur le A.Vitoria qui remonte sur environ 450 kms le Rio Paraguay et le Rio Cuiaba jusqu’à Porto-jofre
Vendredi 10 novembre 2017
Debout de bonne heure......
.........afin de pouvoir observer les animaux.
Bonjour Ekta et Marcello. Il fait un temps superbe.
En pleine saison des pluie le niveau d’eau sera 3 m plus haut.
Celui-ci doit être un petit marrant, je ne sais pas ce qu’il raconte mais tout le monde rit ; sauf nous évidemment puisque nous ne comprenons pas un mot. Ambiance café du commerce, certainement.
Visite du bateau.
La cuisine............
...........le pont où les passagers attachent leur hamac. Il y a deux cabines avec 3 lits superposés soit 12 couchettes.
Un bateau de transport scolaire s’accroche au bateau. Il vient récupérer des colis et s’éloigne rapidement. Une jolie jeune fille à l’intérieur et comme partout dans le monde, maintenant le portable à la main. Certainement sur des jeux vidéo, il n’y a aucun réseau.
Au fil de l’eau les marins assurent des livraisons dans les Fazenda et débarquent des passagers comme cette jeune femme qui souhaitait que je la prenne en photo avec son petit enfant. Mais elle souhaitait une photo papier, n’ayant aucune adresse mail ni téléphone portable sur lequel je puisse lui sauvegarder. Rien que pour cela je regrette de ne pas avoir emporté avec nous une imprimante de voyage comme je l’avais prévu au départ.
Le repas, simple mais bon ; Riz, haricots rouge, pâtes, viande en sauce.
Tous les déchets organiques sont absorbés par le fleuve. La journée se passe lentement, au rythme des 4 nœuds du A.Vitoria.
Certains clients paient leur voyage avec des produits de la pêche ou de la ferme et les marins reviennent d’une livraison avec du poisson et des mangues.
Préparation des poissons pour le dîner du soir. Il vaut mieux ne pas être très difficile sur la préparation, l’eau est prise dans le fleuve. La cuisinière nous épluche des mangues délicieuses.
Vers 19h00 notre barge est décrochée pour emmener l’autre barge dans un petit affluent du Paraguay.
Et évidemment l’orage éclate au moment où les marins commencent à décharger la barge. Superbe maison en construction. Il doit falloir certains moyens pour construire ce genre de maison dans un endroit aussi reculé et surtout beaucoup aimer la solitude, pas de réseau téléphonique, pas d’électricité, pas d’eau, pas de route. Le seul moyen d’accès est le fleuve avec le passage du bateau une fois par semaine. Les deux heures de retard prises au départ font que les marins terminent leur livraison de nuit.
Repas identique à celui de midi si ce n’est la viande qui a été remplacée par le poisson. Encore une fois très bon mais trop copieux ; cela nous rappelle le Portugal où l’on commandait à la dose ou à la demi dose. Sauf qu’ici même si on dit au cuisinier que l’on ne veut que la moitié de l’assiette, il remplit l’assiette. Il nous faut attendre sous une pluie battante que les marins aient terminé leur livraison. Heureusement les bâches latérales sont descendues.
Il est près de 22h00 quand nous réintégrons Tranquiloubilou et c'est à 2h00 du matin que nous sommes réveillés par un grand bruit métallique. Dominique se rendort et je reste à surveiller pour savoir ce qui se passe. Notre barge est près de la berge et l’on entend beaucoup de bruit. Le moteur du bateau est arrêté. 5h00 le bateau repart.
Samedi 11 novembre 2017
Ciel gris ce matin. La jonction Rio Paraguay - Rio Cuiaba. Nuit difficile mais encore plus difficile d’apprendre ce qu’il s’est passé. Une des cordes de fixation de la barge de tête a cassé. Oui mais elle a cassé car le pilote qui avait un peu trop bu s’est assoupi un léger moment. Quand il s’est réveillé il a redressé la barre un peu trop rapidement afin d’éviter de rentrer dans la berge et une des cordes a cassé. La barge s’est donc mise en travers du fleuve. Enfin nous entamons cette deuxième journée nuageuse, un peu inquiets.
Mais elle s’écoule aussi tranquillement que la précédente au fil des livraisons des marins. Et elle est aussi moins chaude. Discussions avec Ekta et Marcello. Ils ne trouvent pas que l’entreprise soit assez sérieuse pour la proposer à leur clientèle et ils ne souhaitent pas repartir à Corumba avec le bateau comme prévu. Nous les emmènerons donc avec nous jusqu’à Poconé.
Au cours des virages plus serrés la barge de tête passe au ras des berges.
En fin d’après-midi, pratiquement tous les voyageurs sont débarqués près d’un village. A leur retour les marins rapportent des pacu.
Une nouvelle fois nous sommes réveillés en pleine nuit mais cette fois c’est pour décharger du matériel. La barge de tête est vidée et rechargée. Elle restera sur place jusqu’au retour du A.Vitoria. Le tracteur aussi est descendu. Nous pouvons nous rendormir et d’autant plus facilement que la nuit est presque fraîche.
Dimanche 12 novembre 2017
Le calme règne sur le bateau et nous attendons avec impatience l’arrivée à Porto jofre.
C’est à 9h30 que la barge se gare devant l’endroit où ils veulent me faire descendre Tranquiloubilou. Je crois rêver. Ils sont complètement louf. La côte à faire en marche arrière est monstrueuse et pleine de trou alors que nous venons de passer un endroit ou Tranquiloubilou pourrait descendre pratiquement à l’horizontal. Je suis tellement énervé que j’en oublie de prendre la photo.
Le capitaine déplace le bateau et là enfin Tranquiloubilou peut regagner la terre ferme. Nous pouvons commencer à remonter la Transpantaneira.
Pantanal en camping-car (De Corumba à Porto-jofré sur les fleuves Paraguay et Cuiaba)
Lors de notre voyage en Amérique du sud avec notre camping-car nous voulions visiter le Pantanal du sud au nord. Ayant en sainte horreur de faire des aller-r...
Le voyage sur youtube
Je suis étonné, je n’irais pas jusqu’à dire que la piste est un vrai billard mais presque. 30-50km/h.
Premier pont pas de soucis..............
......mais heureusement que Marcello est avec nous ......
......car sans lui, au deuxième pont je fais demi-tour. Ce pont n'est pas doublé d'un gué, on peut supposer qu'il est en état de supporter le poids des véhicules mais à la vue cela fait peur.
Transpantaneira (Brésil en camping-car)
A chaque animal nous avons les explications de Marcello traduites par Ekta. On ne peut rêver mieux.
Nous nous arrêtons près d’une ancienne maison abandonnée pour avoir un peu d’ombre. La chaleur est accablante et on ne peut laisser les fenêtres ouvertes sans les moustiquaires. Même si la piste est en bon état nous avons mis deux heures pour faire 35 kms, les arrêts photos y étant bien sûr pour une grande part.
Nous repartons vers 14h00 et à chaque pont Marcello dit c’est bon.
Lorsque nous arrivons au Rio Aixam, surprise, le pont est en béton. Donc nous avons été obligés d’éviter seulement 2 ponts et avons pris les gués qui heureusement à cette époque sont à sec. Même si nous sommes déjà dans la saison des pluies, il n’a pas encore assez plu pour remplir les gués. Donc lorsque la saison des pluies bat son plein, 4x4 obligatoire.
Après le Rio Aixam la piste est nettement plus moche, certainement dû au fait qu’elle est plus fréquentée de Poconé jusqu’au Pantanal Hôtel.
Après avoir passé un certain temps, je dirais même plus, un temps certain à observer des champs de termitières dans l’espoir d’y voir tapir et fourmilier mais en vain....
.....3 kms d'une petite piste....
....c’est peu avant 19h00 que nous nous relaxons dans la piscine de la Pousada Rio Claro. Nous dînons tous les quatre au restaurant de la pousada. Très agréable soirée.
Lundi 13 novembre 2017
Après un petit tour à la piscine nous pouvons reprendre la route et plus on approche de Poconé, plus elle est pourrie, 10-20km/h.
Un petit arrêt photos à l’entrée de la Transpantaneira. Depuis le Pantanal hôtel il ne reste qu’un seul pont de bois, tous les autres sont en béton et les gués sont supprimés. Nous déposons Ekta et Marcello dans le centre de Poconé peu après midi. Il nous faut chercher des petites rues pour trouver un brin d’ombre. Déjeuner vite fait et direction le supermercado. Quelques courses et nous reprenons la MT-60 en direction de Cuiaba. Nous ne savons toujours pas ce que nous allons faire. Mon souhait est de remonter jusqu’à Manaus pour prendre un bateau en direction de Belem mais les 700 kms de piste de la BR-319 ne me tentent guerre.
Pour l’instant nous nous dirigeons vers la Chapada dos Guimaraes. Le tour de Cuiaba se fait relativement facilement malgré de multiples déviations et une chaleur insupportable.
En fin d’après-midi nous pouvons nous détendre dans la piscine de Recanto Cuiabanes, un petit restaurant qui loue des cabanas et accepte les camping-cars.
Retour accueil Chapada dos Guimaraes Tranquiloubilou aux Amériques
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