Vendredi 12 mai 2017
5ème jour de temps gris. Nous rentrons en France début juillet, nous nous rapprochons donc tranquillement de Montévidéo. Nous prenons aujourd’hui la direction de Santa Fé pour rejoindre Estéro del Ibéra. Estéro del Ibéra est une zone de marais, où vivent tout un tas de gentilles bestioles que l’on peut voir dans leur milieu naturel. Là aussi c’est environ 800 kms et il nous faudra 2 jours de voyage pour rejoindre Mercédès, ville d’entrée dans cette zone préservée. Souhaitons que le temps passe au beau fixe car la piste est réputée très mauvaise par temps de pluie.
Préparation habituelle pour le départ et il est plus de dix heures lorsque nous quittons le camping. Le périphérique qui fait le tour de Cordoba nous amène rapidement sur la nationale 19. Route à 4 voies sur une vingtaine de kms.
Rio primero......
Santiago Temple (Argentine en camping-car)
..... et nous nous arrêtons à Santiago Temple. Un grand parc pour enfants au centre de la ville.
Nous traversons La Francia. Je serais curieux de connaître l’origine du nom de cette petite ville qui affiche à l’entrée et à la sortie, la tour Eiffel.
Comme hier la pluie refait son apparition juste dans l’après-midi. Les paysages ne changent pas, des cultures et de grands élevages de bovins.
C’est à San Francisco que la nationale 19 passe en 4 voies, et quelle 4 voies !!! Nous payons 3 fois pour cela.
Nous allons au camping municipal de Santo Tomé qui est annoncé sur Ioverlander comme ayant du Wifi mais évidemment comme souvent, les infos sont bidons. Pas de Wifi. Le prochain est à 41 kms sur l’autre rive du Parana. La nuit tombe vite et il faut passer Santa Fé, nous restons ici. Le temps est plus que pourri, nous ne pouvons même pas aller faire un tour. Encore plus de 400 kms aujourd’hui, cela me rappelle le boulot.
Samedi 13 mai 2017
Nous partons assez tôt ce matin. Le ciel est toujours gris mais pas menaçant. Arrêt dans Santa Fé qui commence à se réveiller, il n’est que 9h00. Fruits, légumes, banque et nous filons en direction du Parana.
Ici l’eau est partout. Le fleuve énorme bien sûr mais aussi tous ses affluents, des étangs et marais.
Sur la route est indiqué, Parana par le bac. Nous allons voir mais il y a certainement longtemps qu’il n’existe plus.
Nous traversons donc le Parana par le tunnel comme tout le monde et prenons la RN168. Nous nous arrêtons dans une station-service afin d’utiliser le wifi. Il faut que nous pensions à celui qui ne nous oublit jamais, le trésor public. Pendant que Dominique se bat avec notre déclaration d’impôts, je remplace le feu de gabarit gauche de Tranquiloubilou que j’avais cassé à Sucré en entrant dans le camping. Nous allons entrer dans la région réputée pour avoir des flics ripoux qui cherchent n’importe quel prétexte pour mettre des amendes. Il est plus de midi lorsque nous sommes prêts à repartir. Nous déjeunons donc sur place. RN168 puis RN12. Non, non je n’ai pas repris mon dernier secteur commercial, nous sommes toujours en Argentine. Sur IOverlander il est indiqué de nombreux contrôles de flics ripoux sur la N12 et N14. Pour rejoindre Mercédès, nous n’avons pas le choix, c’est l’une ou l’autre.
Nous continuons sur la RN12 ce qui nous permettra de nous arrêter au bord du Parana ce soir.
Evidemment contrôle de police et ces deux-là, je les sens mal !
Déjà il me demande de me mettre sur le bas-côté pour dégager la route. Nous avons été arrêtés des dizaines de fois, jamais ce n’est arrivé. Je prends les devants, je lui dis que je ne parle pas espagnol. Il m’explique à nouveau avec des gestes et je me gare donc sur le côté. Il épluche les photocopies des papiers. Il me demande l’assurance, je lui donne le certificat d’importation temporaire. Il me redemande l’assurance en me montrant le papier vert que j’ai dans la main. Il va vers l’avant, voir le N° du véhicule certainement, mais n’ouvre aucun document pour comparer. Il va à l’arrière et revient me dire qu’il manque les bandes réfléchissantes blanches à l’arrière du véhicule. Je lui réponds que je ne comprends pas l’espagnol. Il me demande de le suivre au bureau. J’en profite pour utiliser leurs toilettes. A mon retour, il m’a préparé un petit spitch avec google traduction, comme quoi il n’y a pas les bandes réfléchissantes blanches à l’arrière du véhicule et qu’il faut que je paye la muleta. Je vais t’en foutre moi des amendes. Déjà bien remonté, je prends le clavier et la souris et je lui réponds que la loi Argentine prévoit des bandes réfléchissantes rouges de 550x80 à l’arrière ainsi que des bandes réfléchissantes blanches et rouges sur les côtés et qu’elles y sont. Que d’autres part l’Argentine est signataire de la convention de Vienne (ce qui n’est pas certain) et que par conséquent un véhicule en importation temporaire, n’a pas à être mis en conformité avec les normes du pays. Ce à quoi il me répond, toujours grâce à google, que je vais payer une amende. Manifestement la traduction google ne devait pas être claire. Je lui dis donc que je vais téléphoner à l’ambassade de France et je retourne au camion.
Impossible d’avoir l’ambassade, je dois me tromper dans les indicatifs. Pendant ce temps son acolyte lui envoie dans le bureau un motard brésilien qu’il vient d’arrêter. Par contre un nombre incalculable de poubelles ambulantes passent sans aucun contrôle. Au bout d’une vingtaine de minute notre gugus sort du bureau et va se planter au milieu de la route derrière le camion. Je suis toujours au volant et le guette dans le rétro. Je finis par aller le voir pour savoir ce que l’on fait. Il me dit que l’on peut partir mais qu’il faut acheter les bandes. Je lui répète que je ne comprends rien à ce qu’il raconte et on file sans rien payer. Non mais quoi !!!
Zone d’élevage et les près sont couverts de flotte. Il pleut et il doit pleuvoir depuis plusieurs jours. Ce con nous a fait perdre une demi-heure.
Dimanche 14 mai 2017
Je mets le blog à jour et j’écoute le reportage en direct sur l’investiture de Zorro ; l’homme qui veut changer la politique. Arrivera-t-il à changer les politicards. Leur fera-t-il penser au pays plutôt qu’à leurs intérêts personnels.
Le jour se lève et enfin le ciel bleu avec un grand soleil. Je vais faire un tour sur le bord du Parana.
Nous levons le camp vers 10h00 et le ciel est à nouveau chargé de nuages. Plus un rayon de soleil. IL reste un peu plus de 240 kms pour rallier Mercédès.
Tous le long de la route les prés sont inondés, les chevaux et les vaches sont dans l’eau.
La région étant déjà pleine d’eau il ne doit pas falloir grand-chose pour que cela déborde et inonde tous les prés.
Tout comme au Chili, les photos c'est à l'horizontal, jamais vers le bas. Et c'est comme cela dans tous les fossés des endroits où l'on peut s'arrêter.
Nous apercevons un capibara, mais le temps de prendre l’appareil photo et….. disparu l’animal.
Nous nous arrêtons pour déjeuner 80 bornes avant Mercédès où nous arrivons en milieu d’après-midi. Nous stationnons face à la station shell pour profiter de leur wifi mais nous sommes obligés de décamper vers 20h00 car le lieu est de plus en plus bruyant. Nous allons nous réfugier sur le petit camping-municipal en sortie de la ville.
Lundi 15 mai 2017
Ce matin c’est grand soleil. Espérons qu’il reste toute la journée. Quelques courses pour tenir 4 jours. La météo annonce 3 jours sans pluie, nous partons donc pour Carlos Pellegrini près de la laguna Ibéra mais à 11h00, plus de soleil. Le principal restant qu’il ne pleuve pas.
Estéro del Ibéra en camping-car c'est sans aucun problème. La Ruta Provinciale 40 est en partie goudronnée, 34 kms. Il en reste quand-même 90 en piste jusqu’ à Carlos Pellegrini. Cette piste ne pose aucun problème à n’importe quel véhicule par temps sec, 30 à 50 km/h en camping-car. Par temps de pluie, je ne sais pas mais il est dit sur Ioverlander, qu’elle n’est praticable qu’en 4X4. Je ne comprends pas pourquoi car mis à part 3 ou 4 courts passages assez sablonneux, le fond de cette piste est pierreux, donc très dur.
Nous apercevons un capybara, puis deux, puis trois, il y en a partout et ils ne sont vraiment pas farouches.
un nandou, puis deux, puis trois..... Il y a plein de capybaras et de nandous
Comme nous ne trouvons pas d’aire de repos avec wifi, nous nous arrêtons au carrefour avec la RP14 pour un déjeuner sur le pouce.
Cette jolie femelle cerf nous attend, pour la photo, sur le bord de la piste. Les animaux ont l’habitude de voir du monde et savent qu’ils ne risquent rien. Ils n’ont absolument pas peur.
Seul cet oiseau s’envole toujours à notre approche.
Tiens un sac à main. Euh, pardon, un yacaré. Si cela continue, nous aurons vu tout ce qu’il y a à voir avant d’arriver au bord du lac.
Nous nous arrêtons au visitor’s center. Le garde nous invite à faire un tour sur la passerelle........
...... mais il faut passer devant cette jolie paire de mocassins qui sèche au soleil. Je blague !!!! Je n’aime pas les pompes en croco. D’abord, les sacs ou les chaussures sont très « mal portés ». En tout cas ce yacaré est plutôt balaise. D’après le garde, aucun risque, si on ne s’en approche pas. Il doit être bien nourri.
Petite promenade sur la passerelle qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable
Un jouet en plastique ? L’autre promenade est inaccessible car recouverte d’eau. Nous visitons le centre d’interprétation et suivons le petit film présentant Estéro del Ibéra.
Les capybaras (Carpincho en espagnol), entourent le bâtiment.
Nous passons ensuite la passerelle pour rejoindre le camping. Il y a de l’eau un peu partout. Souhaitons que le camping soit accessible. Il l’est. La pluie s’est arrêtée depuis 2 jours. Le niveau d’eau du lac qui avait monté de 1 m est déjà bien descendu mais il y a quelques réparations à faire.
Joli camping, propre avec presque tout ce qu’il faut. Il ne manque que le wifi. Les sanitaires sont propres, entretenus et l’eau des douches est bouillante. Mais seulement le soir car ils chauffent au bois.
Mardi 16 mai 2017
Les ouvriers qui réparent les toitures des abris, sans doute endommagées lors des récentes chutes de pluie sont au travail à 8h00 Ils mélangent des grandes herbes sèches avec de la boue et en font des espèces de pains qui sont ensuite posés sur du bambou avant de recouvrir de tôle ondulée. Une bonne quinzaine de centimètres, cela doit faire une sorte d’isolation thermique pour les jours de soleil et phonique pour les jours de pluie.
Ce camping est un petit paradis, on a l’impression d’être dans une volière. 10h00, nous sommes au rendez-vous.
Nous ne sommes que trois, en comptant Antonio, notre guide et barreur. Le ciel ce matin est totalement dégagé, pas un nuage et un soleil magnifique.
Superbe balade au cours de laquelle, nous faisons connaissance.............
............avec les Kachimi à collier.
....une poule d’eau bleue,
.......un aigle pêcheur,
.......et nous retrouvons évidemment les caïmans (yacaré en espagnol).
Cet enf...é epie les bébés Kachimi.......
.....mais le mec veille.
Une mère et ses petits, environ 2 mois.
Ceux-là, environ 2 ans. 2 ans c’est le temps que la mère s’en occupe. Après ils se démerdent.
Toutes les photos de la balade.
Antonio nous ramène au camp peu après midi. Nos amis capybaras ont investi la pelouse.
Après déjeuner nous allons faire un tour dans le village. Il faut éviter les flaques d’eau. Les 2 miradors sont inaccessibles, entourés d’eau. Nous nous arrêtons à l’office du tourisme où l’on nous confirme que la route provinciale 40 vers le nord est impraticable. Il est tombé 28 mm d’eau en 2 jours. En Mars il est tombé 2 m d’eau. Il nous faudra retourner vers Mercédès.
Mercredi 17 mai 2017
C’est sous le soleil que nous quittons Carlos Pellegrini après avoir fait le tour du village pour trouver un livre sur la faune et la flore de Estéro del Ibéra ; livre que nous n’avons pas trouvé. Nous avons par contre confirmation que la Rp 40, au nord, est coupée à plusieurs endroits par des nappes d’eau trop profondes pour Tranquiloubilou.
Nous partons donc vers Mercédès...........
.........et nous apercevons 2 loutres qui traversent la piste.....
....et ce petit cerf.....
Cet oiseau s’envole à notre passage. Nous n’avons pas le temps de le photographier en vol, quel dommage ! Il se repose très rapidement. Il était juste à côté du carreau passager et l’on aurait dit un morceau de bois tellement il est allongé lorsqu’il vole.
Je klaxonne, j’emballe le moteur mais rien à faire il ne redécolle pas.
Nous déjeunons à nouveau sur le bord de la piste.
Aujourd’hui nous voyons beaucoup de nandous. Il y en a même avec les vaches.
Un arrêt à Mercédès pour faire le plein de gasoil et de glaces et nous prenons la nationale 120 vers l’est.
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