Le blog de charisma45

Jeudi 07 mars 2019

Alors surtout ne vous imaginez pas qu'il est possible de rallier l'Erg Chegaga avec un camping-car classique et ne vous embarquez pas sur la piste plus loin que le camping ''La boussole'', vous risqueriez de vous planter.

Toujours pas de possibilité de 4X4 pour un aller-retour à l’Erg Chegaga dans la journée au camping ou je suis stationné. Je vais faire un tour à Mhamid. Je m’arrête dans un café et le vendeur de l’agence d’à côté me dit

''il faut attendre il y aura peut-être quelqu’un dans la matinée.''

Je décide d’attendre un peu et je reprends un petit déjeuner, mais je ne vais pas passer ma vie à Mhamid. Une fois le vendeur de l’agence parti, le serveur me dit que mon camion peut aller sans problème à L’Erg Chegaga si j’ai un guide. Je me méfie un peu mais le guide, chauffeur en congés, son véhicule est en réparation, confirme que Tranquiloubilou en 4x4 peut faire le voyage.

Et nous voilà parti.

Et heureusement que le guide est là.

Quelle trace doit-on suivre ? Les 4x4 laissent différentes traces en fonction du déplacement du sable.

A droite,

A gauche

A droite, Mustapha m’indique les meilleurs tracés pour Tranquiloubilou. Il est vrai que j’ai tendance à préférer qu’il y ait un peu de sable, on peut rouler un peu plus vite et cela ne résonne pas dans le camping-car mais si Mustapha me dirige parfois vers le sable, d’autres fois il m’empêche d’y aller. Seul d’abord je n’aurai peut-être pas trouvé la bonne piste et ensuite je me serais certainement planté.

Il doit s'ennuyer, tout seul.

L'école des nomades qui apparemment ne servirait pas. Les enfants des nomades ne s'y rendraient pas.

2h30 pour parcourir les 65 kms. Des petits 4X4 Action mobile stationnent devant les dunes.

Il faut maintenant trouver un bivouac qui veuille bien nous servir un déjeuner car ici tout est prévu pour accueillir le soir, les excursions se font normalement l’après-midi pour retour le lendemain matin.

Celui-ci est en construction, que des ouvriers…

… et l’agent de sécurité. Il aime les caresses.

Mustapha rencontre, apparemment une de ses connaissances qui nous accompagne jusqu’à un autre bivouac. Il n’y a rien de prêt pour des repas, mais ils nous préparent thé à la menthe, huile d’olive, miel, fromage, pain et café. Nous faisons finalement un bon repas

Nous rejoignons le camion et apparemment un camping-car Action mobile est planté dans une dune. Il semblerait qu’ils donnent des cours, ils ont pris le plus petit, une cellule sur un Bremach. On s’approche.

Mustapha pose une question et il se fait envoyer balader par une espèce d’ostrogoth chauve. Je ne sais pas si ces stages sont organisés par Action mobile mais si c’est le cas ils feraient bien de s’assurer que leurs employés connaissent un minimum de politesse. En tout cas ce n’est pas cette espèce de nazillon qui va me réconcilier avec les autrichiens. Ce type est trop con nous ne regardons pas la suite du cours qui devait pourtant être intéressante. Je n’ai pas les moyens d’acheter un tel camping-car et je ne les aurai jamais mais même si je les avais, jamais je n’achèterai un tel véhicule. Cela me ferait c…r de donner un centime à un autrichien.

En tout cas Mustapha me ramène sans aucun souci, à Mhamid même si pendant un moment, peu de temps avant d’arriver je me suis fait mon cinéma. Le serveur du bar appelle Mustapha et celui-ci ne me fait pas prendre le même chemin qu’à l’aller. Il y a beaucoup plus de sable et je suis obligé de passer tout en force à fond de seconde pour ne pas risquer de m’arrêter. Je me demande s’il n’essaye pas de faire que je me plante. A l’aller il me donnait plein de conseil, au retour alors que le trajet est plus difficile il ne dit rien. De plus le serveur le rappelle une dizaine de minute après. Pourquoi. Je lui demande des explications, il me dit que Tranquiloubilou n’aurait pas pu remonter les côtes qu’il a descendu ce matin.

Peut-être ! mais je crois que j’aurai toujours un doute.

Je dépose Mustapha en centre-ville et je reprends la route direction Zagora.

En passant devant le café, le serveur, très souriant, me fait des grands signes, au revoir, mais j’ai toujours ce doute.

Il va maintenant falloir m’organiser car une chose ne m’avait même pas effleuré l’esprit, il va falloir nettoyer Tranquiloubilou. Il est jaune, couvert de sable à l’intérieur comme à l’extérieur.  A chaque fois que je démarre j’aperçois dans le rétroviseur un nuage de sable.

Je m’arrête à l’auberge de Tamegroute pour la nuit. Petite aire privée pour 5 camping-cars. Il y a juste un allemand. Je demande s’il est possible d’avoir l’électricité. Pas de problème, l’employé amène une rallonge branchée sur le bar. Je commande une omelette berbère qu’il m’apporte dans le camping-car. Excellente.

Electricité et wifi. Impeccable, oui mais à 22h00 ils ferment le bar, plus d’électricité, plus de wi-fi, original ! Mais cela ne fait rien, c’ est quand même un bon endroit pour le bivouac si l’on veut comme moi on veut visiter Tamegroute.

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