Vendredi 22 mars 2019
Soleil mais toujours ce vent d’Est qui rafraichi sacrément. Suite au mail du Château Roxane, je retourne à Carrefour prendre quelques bouteilles avant de prendre la route pour Al Hoceima.
Nationale 6, puis nationale 8 direction, Ain Aicha............
(Jolie promenade à travers de nombreuses cultures. Les femmes sont dans les champs.)
........ qui nous fait ensuite grimper de 200 m en une suite de virage en côte impressionnante, pour arriver au centre de Taounate. Tranquiloubilou fini en première derrière un camion d’assistance qui transporte une voiture. On est presque arrivé en haut quand les roues avant se mettent à patiner. Il y a un liquide sur la route, et il y en a de plus en plus. Du liquide de refroidissement jaillit de l’énorme vase d’expansion du camion de dépannage qui est en train de s’arrêter sur le côté. Heureusement il n’y a personne sur la voix de gauche et je peux me déporter pour éviter de m’arrêter. On est à peine en haut de la côte que cela redescend.
Cette ville n’est qu’une côte et une descente. Il y a des véhicules garés partout, impossible de me stationner pour aller voir les points de vue. La descente vers l’Oued Sra n’en finit plus, 10 kms. La route devient de plus en plus pourrie.
Il faut maintenant attaquer les montagnes du Rif. La route nous emmène à 1650 mètres d’altitude. Des virages les uns derrière les autres, on monte pour passer un col, on redescend pour passer un oued, et l’on voit déjà la prochaine côte pour passer la montagne suivante. Cela n’en finit pas. Difficile de dépasser les 40 km/h. Cela me rappelle un peu les routes de Corse des années 70. La nature est hostile mais j’ai l’impression que les gens le sont aussi. On traverse des villages où ils ont l’air très étonnés de me voir passer. Les camping-cars ne passeraient-ils jamais par cette route? On ne voit que des hommes et certains avec des mines patibulaires mais presque, comme disait Coluche. Je ne me sens pas à l’aise et du coup je n’ose pas m’arrêter pour déjeuner. De plus comme dans le haut Dadès, les gosses courent après le camion. Les paysages sont magnifiques, cela fait partie des plus belles routes que j’ai parcourues au Maroc.
Nationale 2, direction Al Hoceima. Ce n’est qu’après Targuist que cette sensation d’hostilité disparaît. La nationale 2, bien que pas beaucoup plus belle que la nationale 8 est plus roulante, des parties droites entre chaque virage et ceux-ci sont moins serrés, on arrive à passer la quatrième régulièrement. Vu l’heure tardive, ce n’est plus la peine que je m’arrête déjeuner, je ne suis qu’à 25 bornes d’Al Hoceima, je mangerai une fois arrivé.
Et la voilà, enfin la Méditerranée. Ici tout comme en Corse il ne faut pas parler en kms mais en heure, 261 kms, 7 heures et j’en ai plein les bottes… façon de parler puisque je suis toujours en tong.
Il y a toujours ce p….n de vent glacial et comme sur le parking on est stationné nord-sud, il est donc latéral au camping-car. Tranquiloubilou oscille de droite à gauche au gré des rafales. Cela me rappelle un peu la Patagonie… un peu seulement.
L’idéal ici c’est que je peux capter le wifi, du café voisin, qui est au top. Il est trop tard pour aller visiter la ville, je me mets de suite sur le tri des photos et la mise à jour du blog.
Samedi 23 mars 2019
Grand soleil mais toujours ce vent glacial.
Ce matin je bosse à fond sur le blog, il faut absolument profiter de ce super wifi.
En tout début d’après-midi, je vais visiter Al Hoceima. Incroyable, il y a intérêt à avoir le cœur solide. Je n’ai jamais vu de telle côtes. Je réussi quand même à rejoindre les divers belvédères. Pas grand-chose à voir et à faire ici et c' est surtout très sale, dommage!
A gauche les petits taxis, à droite les grands-taxi. Ici comme partout dans le monde, sauf en France, ils attendent le client. Cela ferait rêver les parisiens.
Retour au camion, je continue à récupérer mon retard sur le blog et ce wifi au top me permet de contacter la famille.
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