Mardi 21 février 2017
Il fait un temps superbe. Nous quittons l’hôtel à 8 heures pile. L’étape est longue, 277 kms dont 100 de piste et 2 postes frontières avec un col à 4757 mètres, le Paso Agua Negra. Dominique a préparé un thermos avec une infusion de feuille de coca que nous avons commencé à prendre au petit déjeuner.
Nous prenons la route 41 en direction de l’argentine. Très belle route, 75 kms qui nous fait passer rapidement de 800m(Vicuna) à 2400 m, la douane chilienne où nous arrivons à 9h. Les formalités vont très vite, il n’y a personne au poste de douane.
Un bout de piste après le poste de douane nous laisse penser que le morceau de bravoure est entamé.
Mais non quelques dizaines de mètres et nous retombons sur une route toute neuve, peut-être 15 ou 20 kms, je n’ai pas pensé à vérifier, avant d’être enfin sur la piste.
Des travaux d’entretien de la piste sont en cours, ce qui fait qu’il y a beaucoup de véhicules de chantiers sur place, ce qui me rassure un peu. Avec tous les pépins qui nous sont arrivés depuis le début du voyage, j’ai toujours une certaine appréhension lorsqu’il faut prendre une piste.
Les paysages sont de plus en plus beau au fur et à mesure de l’ascension.
Plusieurs campements. Des bergers avec leurs troupeaux de chèvres jusqu’à 4000 mètres d’altitude et là il va falloir que l’on m’explique. Chez nous on emmène les troupeaux à la montagne l’été pour qu’ils profitent de meilleurs herbages mais ici il ne pousse que des cailloux. Tiens cela me rappelle quelque chose, c’est ce que disait ma grand-mère en parlant de la Corrèze. Quel est donc l’intérêt de venir se faire c…r, il n’y a pas d’autre mot, tout l’été dans un endroit pareil. A part la beauté du site, il n’y a rien.
De nombreux arrêts photos évidemment et Tranquiloubilou redémarre à chaque fois en laissant un joli nuage de fumée noire.
La montra-t'y, la montra-t'y pas la côte, cré vindiou ! J’en rigole en me disant cela mais je ne suis pas trop fier en réalité. Je ne peux m’empêcher de penser à la panne éventuelle dans un endroit pareil.
En passant les 4000 mètres la tête commence à serrer un peu. J’ai les mêmes sensations que lorsque j’avais des poussées de tension, mais pas encore de mal de tête.
Il est presque 13 heures lorsque nous franchissons le Paso Agua Negra. 4757m c’est ce qu’indique le panneau, sur des documents touristiques et sur les cartes il est indiqué 4779 m. Assis dans le fauteuil du camion, on ne sent rien mais lorsque l’on se lève cela change tout. Nous sommes obligés de nous tenir au camion pour commencer à marcher et il me faut marcher doucement et respirer lentement. Dominique qui démarre comme si elle était toujours au niveau de la mer est prise de suite d’un mal de crâne et cherche sa respiration.
Nous attendons l’arrivée des Boulégon et nous entamons la descente............
.... et en prime sur le GPS, vous avez la poussière du voyage. Il était nickel avant de partir.
Il y a beaucoup trop de photo pour les mettre sur le blog, cliquez sur le lien ci-dessous si vous voulez admirez ces paysages hors du commun.
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