Mardi 15 Novembre 2016
Ce matin Dominique est réveillée de bonne heure. Chouette on va pouvoir avancer aujourd’hui et à 5 heures on est debout. Oui mais voilà, après Brasov en Roumanie, Tigré et Viedma en Argentine, dans la série j’ai essayé l’hôpital à l’étranger pour vous, nous testons Punta Arenas. Je m’en serais bien passé mais cela fait maintenant 5 jours que j’ai à nouveau ces vertiges qui me pourrissent la vie. Cela devenait une hantise de me coucher ou de me lever mais ce matin c’est encore plus fort, je suis obligé de me tenir pour me lever et de rester immobile jusqu’ à ce que je trouve l’équilibre. Il n’est pas possible pour nous deux de profiter pleinement du voyage avec ce problème récurrent.
L’hôpital de Punta Arenas est de construction récente. Cela respire le neuf et tout est nickel. On est d’abord reçu par une infirmière qui s’enquiert de mon problème, prise de tension, du pouls, et de la température avec des appareils ultra-modernes et ensuite direction la salle d’attente. Une petite demi-heure après on est dirigé vers un box où un médecin vient nous voir. Après lui avoir donné toutes les explications sur les cristaux de mon oreille interne qui régulièrement, tous les deux ans prennent la tangente, sans même avoir examiné mes oreilles, il me dit qu’il faut que je consulte en France à mon retour, et qu’il ne peut que me donner une ordonnance pour un anti-vertige. Je lui fais juste remarquer que nous sommes là pour un an. Il me conseille alors un oto-rhino dans une clinique privée. 27 euro ! Cela fait cher pour s’entendre dire un truc pareil alors que mon médecin, par quelques manipulations supprime ce problème en 5 minutes.
Nous arrivons à la clinique et les parkings sont bondés. La salle d’attente aussi. Nous demandons quand même s’il est possible de voir un oto-Rhino et l’on nous dirige vers une autre « salla de espérar », vous savez espoir !!!
Là, il n’y a que quelques personnes et avant de prendre vos coordonnées, on vous annonce déjà le prix de la consultation, 70 euro. Je demande à quelle heure on sera reçu. 10 heures. Il est 9h35, impeccable et je demande à tout hasard s’il n’y aurait pas dans la clinique une personne qui « habla francès »
- Si, el doctor.
Ce n’est pas miraculeux, cela ? Pour un peu, j’irai brûler un cierge. Et en plus un excellent wi-fi nous permet de contacter Maybelline et de récupérer nos mails. Je ne vais quand même pas aller dans une clinique pour pouvoir mettre mon blog à jour !
Nous sommes reçus à 10 heures pile. Après une vraie consultation digne d’un oto-rhino il entreprend une manipulation totalement différente de celle de mon médecin pour arriver au même résultat. Les cristaux ont enfin retrouvé leur place. Il entreprend ensuite un cours complet sur l’oreille et nous désigne exactement l’emplacement des cristaux et ils où vont quand ils partent en balade.
Il me prescrit par contre le même médicament que m’avait prescrit le toubib de l’hôpital. 35€. J’espère que les chiliens ont un bon système social. Je pense qu’Adeline et Miguel pourront nous en dire plus sur un commentaire de cet article.
Il est onze quand nous quittons Punta Arenas.
Nous faisons la route prise jeudi dernier en sens inverse et cette fois le vent dans le dos. Si à l’aller nous n’arrivions pas à tenir 90 km/h compte tenue de la force du vent de face, cette fois-ci je suis constamment obligé de ralentir pour respecter la limite de vitesse. 3 kms avant Punta Delgada commence la file d’attente de camions. Je demande quand même au camionneur me précédent si l’on doit attendre ici et il me dit que non, nous, nous devons doubler et aller à l’embarquement. Ce que nous faisons bien évidemment et nous nous retrouvons en dixième position pour embarquer.
La Terre de feu, c’est en face.
Oui, mais à la caisse on me dit qu’il y a six heures d’attente. Les traversées sont suspendues à cause de la force du vent.
Le camping-car est en plein soleil, abrité du vent par un semi-remorque, donc au chaud et nous avons tout ce qu’il faut pour manger ; alors à table !
Après-midi Rummy.
En route pour Ushuaia (Chili en camping-car)
A 17H00 les rotations reprennent. Le vent est pourtant toujours aussi fort. Ils embarquent les voitures en premier, nous ne sommes donc pas du premier voyage.
Le transbordeur arrive pour le deuxième voyage et on nous annonce qu’ils prennent le reste des voitures, motor-home et camionnettes. Eh bien non, nous ne sommes encore pas du voyage car finalement, ils prennent le reste des voitures et les bus.
Nous embarquons donc au troisième passage et nous arrivons à Bahia Azul peu avant 20h00.
Des dizaines de camions attendent ici aussi pour traverser. On se demande comment un aussi petit rafiot peu assumer autant de transport. Surtout on se dit qu’il doit avoir une puissance incroyable pour affronter le courant dans ce goulet du détroit de Magellan.
Il est hors de question pour moi de me lancer sur la route à cette heure. Nous stationnons, après avoir demandé l’autorisation, sur le parking face à la salle de repos, sanitaire Bahia Lomas. Nous sommes ainsi protégés du vent pour la nuit.
Mercredi 16 novembre 2016
Toujours un grand soleil et ce ciel bleu parsemé de gros nuages blancs. S’il n’y avait pas ce vent glacial ce serait parfait.
En route pour Ushuaia (Chili en camping-car)
Nous quittons Bahia Azul vers 9h et découvrons ce joli ruban de béton et bien entretenu, la nationale 257.
Elle nous mène sur un peu moins de 100 km jusqu’à la piste Y71 qui rejoint le Paso San Sébastien, poste frontière avec l’Argentine. Elle n’est pas si mauvaise que cela........
En route pour Ushuaia (Chili en camping-car)
.................mais les chiliens construisent à côté une nouvelle route……….
………….. dont une partie est déjà bétonnée. On peut penser que dans un an ou deux, ces 45 kms seront entièrement asphaltés.
En route pour Ushuaia (Chili en camping-car)
Nous arrivons au poste frontière peu après midi. Sortie du Chili sans aucun soucis et piste à nouveau sur quelques kms avant de trouver le poste Argentin.
Entrée en Argentine très rapide et nous retrouvons la nationale 3. Déjeuner rapide, nous voulons être à Ushuaïa ce soir. S’il y a quelque chose à voir sur la route, nous le verrons au retour, puisque nous prendrons la même route.
Les paysages commencent à changer et à devenir intéressant environ 50 kms après Rio Grande. Des alignements d’arbres couchés et apparaît la montagne. Puis le lac Fagnano et le Paso Garibaldi. Des paysages superbes.
Dommage que le soleil ne soit pas présent pour notre arrivée à Ushuaïa, en fin d’après-midi. Vient alors la difficulté de trouver un stationnement. Les deux seuls campings que j’avais relevés sont fermés. Un doit normalement ré-ouvrir mais pas avant 5 jours.
Nous allons nous installer pour la nuit au bord du Rio Pipo près du parking du train de la fin du monde.
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