A notre retour de cette petite promenade dans Rio les 1000 Peugeot 208 qui stationnaient sur le port ont été montées à bord.
Samedi 3 septembre 2016
Le Grande Africa s’éloigne du quai à 8 heures. La chaleur n’est pas au rendez-vous et le ciel est tout gris.
A 19 heures le bateau stationne au large de Santos et nous devons attendre jusqu’à lundi pour entrer dans le port.
Dimanche 4 septembre 2016
Le ciel est encore tout gris et comme dirait quelqu’un que je connais bien, ‘’la chaleur est fraîche’’. La journée va être longue car étrangement les journées ou l’on attend au large de pouvoir entrer dans un port paraissent beaucoup plus longues que les journées en mer. Nous ne faisons pourtant rien de moins.
Finalement le bateau quitte son ancrage à 14 heures et le pilote du port monte à bord à 15h
Santos, côté pile
Santos, côté face
Le bateau remonte le port fleuve sur quelques km avant de trouver son quai. Ce port est gigantesque à l’image de sa mégalopole, Sao Paulo.
Lundi 5 septembre 2016
A 7h00 un soleil timide et un petit coin de ciel bleu. Tout cela se transformera très vite en grisaille, 22°
Les dockers déchargent des Mercédès et rechargent des petits modèles, Fiat, Ford et des Pick-up Chevrolet.
Tous les containers vides chargés à Dakar sont déchargés. L’organisation et la vitesse de travail sont impressionnantes, rien à voir avec ce que nous avons pu constater dans les ports Africains, et à midi tout est terminé. Seulement voilà le pilote n’arrive qu’à 17 heures et nous ne quittons Santos qu'à la nuit tombée.
Mardi 6 septembre 2016
A 7h00 nous sommes au large d’Itajaí à 116 kms de la Côte et pas le moindre rayon de soleil. Bern et Üte en rage puisque c’est là qu’ils doivent se rendre. Il leur faudra parcourir 1200 kms de route depuis Montevideo. L’après-midi, grand ciel bleu. Le thermomètre, sous abri sur la passerelle de commande, indique 22° mais la température ressentie est loin d’être la même, le vent est glacial et l’océan est très agité.
Le soir, le capitaine nous indique que les vagues mesurent 2.50m et que demain le temps devrait être pire, elles devraient atteindre 4m. Peut-être devrons nous faire escale à Montevideo avant Zárate. Si avant le départ je me disais « pourvu que la mère soit toujours bonne », j’en suis à espérer qu’elle soit déchainée, ce qui nous ferait gagner 4 jours.
Mercredi 7 septembre 2016
Ce matin nous sommes à 560 kms de Montevideo.
Le vent est si fort que nous n’arrivons pas aller à l’avant du pont.
L’après-midi, c’est encore pire, il est absolument impossible d’accéder au pont supérieur. Le vent du sud est glacial et violent, le bateau ne file plus qu'à 11 nœuds au lieu des 17/18 habituels. Etrangement il ne bouge pratiquement pas malgré la force des vagues.
Le capitaine interdit les ponts aux enfants.
Jeudi 08 septembre 2016
A 7h30 nous passons au large de Punta del Este. Le vent est assez faible, le ciel est gris et la température est de 10°.
Ce matin, bien que l’océan soit calme, les mouvements latéraux du bateau sont les plus importants depuis le début du voyage. Au petit-déjeuner, pour la première fois les couverts ne tiennent plus sur la table sans les sécurités. On sent l’impatience monter au sein du groupe. Les derniers jours vont être longs ; Penser que nous allons passer devant notre destination et qu’il nous faut d’abord aller à Zárate avant de pouvoir débarquer à Montevideo, c’est quand même rageant.
A dix heures le bateau stoppe au large de Piriapolis et nous apprenons lors du repas que nous devons rester stationner à cet endroit jusqu’à lundi matin, soit 4 jours. Nous sommes face au camping, 38 kms, qui sera notre première étape, cela aussi est plus que rageant.
Nous sommes à 162 miles nautiques de Zárate, 16 heures de navigation.
Vendredi 09 septembre 2016
Aujourd’hui il fait un temps magnifique mais la température est toujours de 12°. Nous sommes toujours au même endroit et il nous faut passer le temps. Françoise fait du pain pour l’ensemble des passagers et membres de l’équipage. Délicieux! Du pain, mais aussi des macarons à la noix de coco.
J’ai pu obtenir l’autorisation de descendre dans la soute afin de démonter la cloison qui sépare la cabine de la cellule. En une demi-heure tout est démonté et rangé dans la soute. Ce ne sera plus à faire à la descente du bateau. Dominique en profite pour remonter du chocolat.
Samedi 10 septembre 2016
Ce matin, nous pouvons faire une petite marche avec une température nettement plus agréable. L’après-midi 23° et pendant que Dominique se sert enfin de la liseuse qu’on lui avait offert pour son anniversaire, j’en profite pour continuer ce que j’avais commencé la veille, rien ! Ne rien faire, oui mais en plein soleil avec une vue sur l’océan et les bateaux qui stationnent autour de nous.
Dimanche 11 septembre 2016
Toujours au même endroit et nous commençons à trouver le temps long. La soirée nous rappelle à quel point le temps peut vite changer en mer. Si l’après-midi a été radieux, vers 17 heures, en l’espace de 20 mn le bateau est plongé dans un épais brouillard mais seulement autour. En effet au-dessus le ciel est bleu et l’on aperçoit la lune. Et vers 18h30 un vent violent vient dégager tour cela et le capitaine interdit à nouveau les ponts aux enfants.
Lundi 12 septembre 2016
Normalement ce matin nous aurions dû accoster à Montevideo et au lieu de cela nous stationnons toujours à 80 kms de Punta Caretas.
A onze enfin, le bateau se remet en marche. Il lui faudra une heure pour faire un demi-tour et reprendre sa progression après 98 heures d’arrêt. Je serais curieux de connaître le coût d’une telle immobilisation. Vers 15h30 3 pilotes montent à bord pour la remontée, d’abord du Rio de la Plata et ensuite du Paraná jusqu’à Zárate. Il fait froid et le brouillard enveloppe le navire.
A 22h00 nous passons devant Colonia del Sacramento.
Mardi 13 septembre 2016
A 5h30 nous sommes stationnés sur le fleuve à 23 kms de Zárate. Un autre Roro est en attente derrière nous. Il démarrera avant nous. Nous ne partons qu’à 7h45 et à 10h nous sommes en attente de remorqueur devant le port de Zárate. A croire que cela n’en finira jamais.
12° et un vent fort et glacial.
A 10h30 commence la mise à quai du bateau qui ne se termine pas avant midi. Nous attendons nos passeports pour pouvoir sortir. Ils n’arrivent qu’à 17 heures. Dans une heure la nuit va tomber, nous restons donc à bord. Ce qui est désagréable c’est le manque d’information et surtout d’informations fiables.
Mercredi 14 septembre 2016
Toujours ce vent glacial et 12°. On nous annonce au petit déjeuner que le bateau qui devait repartir à midi ne repartira que ce soir et que si l’on veut sortir, on le peut mais il faut être rentré pour 17h. Ok on demande nos passeports. Oui mais l’officiel qui doit valider les passeports n’arrive qu’à 10h30. A midi on nous annonce son arrivée à 12h30 et que le bateau ne partira que demain matin 6h. Finalement devant tant d’incertitude nous préférons rester sur le bateau.
Jeudi 15 septembre 2016
Effectivement à 6 heures le bateau commence à s’extirper du port. Il faudra presque une heure au remorqueur pour le mettre au milieu du Paraná. Ce départ à l’heure sera la seule information exacte reçue sur le bateau depuis notre départ.
Au petit déjeuner on nous annonce l'arrivée vers 1 heure du matin et qu’il faudrait probablement débarquer de suite car le bateau ne resterait que quelques heures à quai.
La descente du fleuve est superbe, surtout sous un soleil radieux. Il n’y a presque plus de vent mais il fait toujours froid. Perché à 20 m au-dessus du fleuve, vestes polaires et coupe-vent sont nécessaires.
Tout le monde se réjouit d’arriver enfin à Montevideo.
Nous passons au large de Buneos Aires et à 15 heures le bateau stoppe au beau milieu du Rio de la Plata.
Une grosse pilotine vient récupérer les pilotes argentins de tous les navires stationnés comme nous en plein milieu du Rio.
Renseignements pris auprès du capitaine. Le bateau doit rester ici jusqu’à 23 heures, en attendant les pilotes uruguayens et nous n'arriverons à Montevideo que demain matin 10 heures. ‘’It’s better for you’’, qu’il a dit le monsieur ! En effet c’est mieux pour nous d’arriver en matinée après le petit déjeuner plutôt qu’en pleine nuit.
Dominique organise une petite ‘’célébration’’, comme dit Méret, à 17 heures sur le pont pour fêter notre arrivée tant attendue à Montevideo. Montevideo, que j’ai fini par rebaptiser ‘’l’arlésienne’’. 2 bouteilles de Prosecco, un petit gâteau qu'il nous restait, partagés en 12, et musique ! Pas grand-chose mais juste pour marquer le coup.
Vendredi 16 septembre 2016
Pour arriver à Montevideo à 10 heures, c’est un peu râpé. Lorsque je me lève à 5 heures, le Grande Africa trône toujours au milieu d’un trentaine de navire.
Au petit déjeuner on nous annonce maintenant que le bateau ne partira qu’à 17 heures et qu’il faudra certainement descendre tout de suite après notre arrivée dans la nuit.
J’aurai appris une chose c’est que sur ce bateau, personne ne sait rien. Il est impossible d’avoir un renseignement fiable, de qui que ce soit.
A 22h30 le bateau n’est toujours pas parti.
Samedi matin 17 septembre 2016
A 5h30 le bateau n’a effectué que 39 kms depuis la position précédente et il est une fois de plus à l’arrêt. IL ne repart qu’à 6h45
A midi il est enfin au large de Montévidéo et il rentre dans le port vers 14heures.
Nous descendons du bateau, enfin, peu avant 18 h après 41 jours, soit 13 de plus que prévu.
2 couples de camping-caristes français attendent pour embarquer. Pour eux le voyage touche à sa fin, portant ils auraient bien voulu pouvoir rester en Amérique du sud.
Bien évidemment, à cette heure, les douaniers ne sont déjà plus en poste. Il nous faut stationner à Montévidéo jusqu'à lundi afin de revenir à la douane pour avoir le document d'importation du véhicule.
C' est un voyage que l'on fait une fois dans sa vie. Les petits problèmes d'intendance sont vite effacés par la gentillesse et la serviabilité du personnel de bord ainsi que par l'ambiance qui à règné au sein du groupe.
Retour accueil Uruguay en camping-car
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