Samedi 15 avril 2017
La nuit a été difficile. Non pas le bruit, l’endroit a été très calme. Est-ce dû à l’altitude, nous avons bien dormi 3 heures et après impossible de s’endormir à nouveau. La journée cela va même si Dominique a plus de mal à respirer que moi. Cette nuit elle a été obligé de prendre du diamox, ce qui lui a permi de se ré-endormir.
Nous quittons Pocoata assez tôt mais déjà sous le soleil. L’autopista 1 est limité à 80 km/h. Il vaut mieux puisque des vaches peuvent éventuellement traverser la route. . L’autoroute traverse des villages et la vitesse est limitée à 50 km/h.
Ici tout le monde fait un peu n’importe quoi et il semblerait que les véhicules, essentiellement asiatiques, ne soient pas équipés de clignotants!!!!!!
Au péage à l’entrée de l’autoroute, on me demande d’où l’on vient et je comprends que j’aurai dû conserver le ticket du précédent péage, je n’aurai pas eu à payer de nouveau.
Oruro, nous ne faisons que passer pour trouver une « casa de cambio ». Oruro, d’après les guides n’a d’intérêt que pour le carnaval, qui parait-il, serait le deuxième plus important d’Amérique du sud après Rio. Le problème est qu’ils disent cela pour tous les carnavals d’Amérique du sud. Le carnaval étant passé et n'étant pas "très grande ville" nous continuerons notre chemin.
J’ai fait la bêtise de programmer le gps sur le centre-ville et je me retrouve dans un dédale de petites rues. C’est complètement bouché partout. Nous finissons par trouver le parking de la gare où stationnent en général les camping-cars. Il y a de la place et des toilettes publiques qui me permettent de vider la cassette. Nous demandons à un petit jeune qui tient un magasin de meuble, où l’on peut trouver une casa des cambio et Il nous indique le prochain carrefour. En fait de « casa de cambio », nous trouvons une petite dame assise sur un tabouret de bar, un petit sac de laine autour du cou, à un angle de rue qui compte des biftons. Une énorme poignée de bolivianos qu’elle troque contre des dollars, à un bolivien. Elle nous reprend nos Pesos chiliens à un bon taux. Le carnaval est passé, nous pouvons maintenant continuer notre route. En allant récupérer Tranquiloubilou, nous demandons au petit jeune du magasin de meuble si la route de Sucré est goudronnée ?
-si, si todo asfaltado
Nous partons donc soulagé de ne pas avoir à faire le détour par Potosi. Toujours la ruta 1. Péage. J’ai gardé mon ticket obtenu ce matin au premier péage et j’ai bien confirmation que je n’ai pas à payer à nouveau. Embranchement de la Ruta 6.
Celui-là me double sur l’embranchement à gauche de la ruta 6. Quand je vous dis qu’ils font n’importe quoi ici !
De Sica-Sica à Pocoata (Bolivie en camping-car)
Nous nous arrêtons, pour déjeuner vite fait sur le pouce juste après le contrôle de police,
......avant l’entrée de Huanini. Pas de café, nous n’en prenons plus depuis que nous sommes en altitude et celui du midi nous manque.
Une déviation toute neuve évite la traversée de Huanini. Heureusement car les traversées de ville ici sont spectaculaires.
Je m’étais dit dans ma petite tête, cela fait plusieurs jours que l’on se balade à plus de 3500 m, Sucré étant à 2800 cela ne fera que descendre. Eh bien non, la route nous emmène lentement mais surement vers 4400m pour nous faire redescendre à 3400m et remonter à Llallaga.
Ville où je n’aurai jamais dû écouter la pétasse qui nous sert de guide et quitter la route principale. Il faut dire qu’il n’y a absolument aucune indication. Nous voilà dans des petites rues en côte avec Tranquiloubilou qui manque de puissance au démarrage. Et hop un sens interdit, obligé de reculer et de continuer la rue qui nous emmène sur la place centrale interdite à la circulation. Les passants râlent certainement, on ne comprend pas ce qu’ils nous disent, mais une chose est certaine, ils n’ont pas l’air content. Je suis obligé de reculer tout un quadra pour pouvoir prendre la rue parallèle en descente. Nous retournons à l’entrée de la ville et reprenons la route que nous avions laissée. Toujours aucune indication mais je ne quitte pas la route qui semble être la principale et nous finissons par sortir de cette ville désagréable. La ruta 6 continue ses montées et descentes. Pourquoi parle t’on toujours de montagnes russes et pas de montagnes boliviennes. Et c’est peu après Cala Cala que les choses deviennent intéressantes.
Le linge sèche sur le bord des rivières
De Sica-Sica à Pocoata (Bolivie en camping-car)
Todo asfaltado qu’il a dit le monsieur ! Et nous voilà sur une piste plus que pourrie. Route en construction, donc entrecoupée de morceaux goudronnées et de morceaux de piste en terre. Heureusement qu’il fait beau.
Nous sommes étonnés de voir des gens, et même des gosses en pleine cambrousse. On se demande d'où ils viennent, où ils vont, on ne voit pas d'habitation aux alentours.
De Sica-Sica à Pocoata (Bolivie en camping-car)
La piste nous ramène dans un goulet à 3200 mètres pour remonter à jusqu’ à Pocoata à près de 3500 mètres. 17 heures, c’est la féria mais nous arrivons quand même à stationner sur la place centrale. Nous avons parcouru depuis Oruro 179 kms, il nous en reste donc 169 à parcourir pour rejoindre Sucré. Nous connaissons pas du tout l'état de la route à venir, nous décidons de partir de bonne heure demain matin.
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