Dimanche 22 octobre 2017
Le beau temps est déjà de retour mais le vent est sud/sud-ouest et il est glacial.
Charles nous fait visiter la cabanas et nous explique tous les travaux qui ont été réalisés. La cabanas est tout ce qu’il y a de bien. Une autre identique et une plus grande seront érigées dès que la construction, du restaurant et de la piscine, sera terminée.
En fin de matinée, Charles prépare un beau morceau de viande et nous prenons un petit apéro. Nous déjeunons tous ensemble et nous faisons plus ample connaissance avec Rodolphe et Marie qui sont aussi français et résidents Paraguayens.
L’après-midi chacun vaque à ses occupations et nous nous retrouvons pour le pastis, tous bien emmitouflés car il fait toujours aussi froid.
Lundi 23 octobre 2017
Le vent a tourné et à 9h00 le thermomètre affiche déjà 24°, la journée s’annonce chaude. Les ouvriers commencent la toiture du restaurant. Nous faisons le tour du parcours de santé que Charles et Aurélie ont aménagé à travers les 5 hectares de forêt. A réserver aux personnes entraînées, mais Dominique a quand même réussi à le faire malgré ses problèmes de pieds. C’est vraiment un endroit très agréable, loin de tous bruits. En fin d’après-midi une petite partie de pétanque suivi bien évidemment du pastis.
Mardi 24 octobre 2017.
Nous quittons Tranquilo vers 9h00 pour rejoindre Hasta la pasta. Nous voulons faire le plein de pâtes (natures, aux herbes ou pimentées). Un petit arrêt à Carapega pour retirer de l’argent. J’ai retenu la leçon que nous ont faite Aurélie et Charles. Les distributeurs refusent toujours nos cartes européennes. Il faut retirer la carte et la réintroduire et là cela fonctionne. Mais heureusement j’avais quand même réussi à obtenir l’aide d’une employée de la banque car ces robots ne parlent qu’anglais.
La mère avec 2 enfants, le père avec 3 enfants.
Ceux-ci sont trois chargés comme des baudets et la gosse, assise sur le réservoir joue avec son portable. IL faudrait évidemment être à l’arrêt pour pouvoir prendre ce genre de photo correctement.
Il est un peu plus de midi lorsque nous nous installons sur l’un des nouveaux emplacements que René faisait aménager lors de notre précédent passage. On penche sérieusement à gauche, et bien devinez ! Tranquiloubilou est crevé à l’arrière gauche. Nous avions prévu d’aller demain à Asuncion pour changer les 2 pneus arrière et installer un pneu sur la jante que nous avons ramenée en avion. Nous commençons par déjeuner et profiter de la piscine tant qu’il fait beau. Dans l’après midi je me fait ch… pour changer cette p….n de roue. Et c'est à ce moment là que je me rends compte que le pneu de la roue de secours est également en mauvais état. Il est ouvert sur 10 cm mais il garde la pression. Espérons qu’il tienne pour les 50 kms qui nous séparent d’Asuncion. Et voilà, ça fait encore un pneu en plus à changer !!!
Un bon petit bain à nouveau est le bienvenu pour se détendre et nous allons ensuite dîner dans la petite salle de restaurant de Marion et René. Une énorme salade composée suivi d’un bon plat de spaghettis à la tomate. Leurs pâtes sont vraiment excellentes. Le tout accompagné d’un verre de Malbec.
Mercredi 25 octobre 2017
René à aussi installé cela. Non ce n’est pas un lieu d’aisance en pleine nature à la vue de tout le monde mais pour vider les cassettes. Original, non ! Et il y a tout ce qu’il faut, robinet d’eau et matériel de nettoyage afin que chacun puisse laisser le wc propre.
Journée panique. Nous quittons hasta la pasta vers 9h30 après avoir fait le plein de pâtes et de pain noir. 50 kms et en plus il faut traverser tout Asuncion pour arriver chez le vendeur Goodyear qui n’a pas la taille de nos pneus. Il nous faut retraverser la ville pour récupérer une grande artère où se trouve une bonne dizaine de vendeurs de pneus. Le Gps dit de tourner à gauche. Ok pas de problème, je tourne à gauche. Oui mais là il y a deux flics qui nous arrêtent immédiatement.
L’un des deux me baragouine je ne sais quoi. J’ai bien compris qu’il était interdit de tourner à gauche et évidemment comme je suis bien rôdé ;
-No hablo castillan, hablo solo francès
- anglès ?
- no, solo francès
Le deuxième vient à sa rescousse et me fait signe de descendre du camion. Je le suis et il m’emmène au carrefour pour me montrer le panneau. Il me parle de muleta et nous retournons au camion. Fin du premier round.
Son collègue, le chevalier du stylo à bille ouvre son carnet à souches et me réclame mes papiers.
- Cuanto ? lui dis-je.
- Un million de guaranis
- Non je veux voir le commissaire, je veux voir ton directeur
Et bizarrement, par je ne sais quel miracle, l’amende passe à 830000 guaranis
- Non, je veux voir ton directeur
Le flic qui m’avait emmené voir le panneau préfère s’en aller. L’autre insiste mais je tiens bon, malgré Dominique qui s’énerve et qui veut rentrer chez elle. Il est vrai que les problèmes s’accumulent ! Le flic me demande mon passeport et je lui montre la photocopie. Il sort de sa poche un calpin qu’il ouvre en plein milieu et note mes coordonnées sur une page totalement vierge.
- Adelante
- Je peux partir ? en lui montrant la route,
- Si si despues.
Il semble vouloir dire que je paierai plus tard. Je doute qu’il se passe quoi que ce soit et nous reprenons notre recherche de pneumatiques. Fin du deuxième round.
Hankook, Goodyear à nouveau, Dunlop, Bridgestone. On commence à paniquer. Pirelli, ouf ils ont ce qu’il faut. Les mêmes que nos pneus avant, 215 80 R16 107S pour 4X4. Nous faisons quand même un saut chez Michelin. Ils n’ont pas non plus ces modèles de pneus. Un casse-croûte vite fait, il est plus de 13h30 et nous retournons chez Pirelli. Le vendeur qui nous voit arriver fonce vers la baie et nous guide vers les monteurs. 4 pneus neufs sur le véhicule et les 2 roues avant sont placées dans la soute, en roue de secours. Les pneus de ces roues avaient été montés à Sucré et ne sont donc pratiquement pas usés. Problème, à l’arrière cela ne va pas, les pneus sont trop écrasés. Après recherche le vendeur fini par me trouver les pneus qui conviennent, ils ne sont pas 4X4 mais tant pis, il y a déjà les pneus avant. 205 80R16 110 8 plis. C’est déjà beaucoup mieux mais le vendeur en profite pour me repiquer les 30 dollars que j’avais négociés sur les 4 pneus. Enfin après un bon pourboire aux monteurs qui ont été aux petits soins pour nous, nous pouvons repartir bien rassurés.
Il est trop tard pour nous, pour prendre la route de la laguna blanca. Nous rejoignons un bivouac Ioverlander à Luque, Quinta Tiffany. L’orage éclate juste à notre arrivée. Nous pouvons enfin nous détendre.
Jeudi 26 octobre 2017
9h00. La pluie tombe fort depuis 5h00. Les orages ici sont longs à circuler et le ciel est noir. Il y en a certainement pour la journée.
Nous quittons le campement en direction d’un super marché Super 6, à peine 2 km. Ce sont certainement les mieux achalandés au Paraguay. Nous arrivons juste à temps. Une fois à l’intérieur, il se met à tomber des hallebardes, c’est incroyable. Une fois le plein de courses fait nous pouvons enfin continuer notre voyage.
S’extirper de l’agglomération d’Asuncion est un vrai problème. Nous nous dirigeons vers la nationale 3 en direction de Santa Rosa del Araguay.
Quelle visibilité ont les chauffeurs de bus? Celui-ci n'ira plus loin, l'arbre de transmission est au sol.
Les chaussées regorgent d’eau, 20 à 50 km/h derrière de nombreux semi-remorques, des dos-d’âne tous les 200 m et lorsque nous nous arrêtons déjeuner nous n’avons parcouru que 50 kms.
Une petite heure d’arrêt et nous reprenons la route. La pluie incessante qui par moment redouble d’intensité nous empêche de profiter des paysages.
La nationale 3 semble traverser des plaines marécageuses. De nombreux troupeaux de bovins et de nombreux échassiers. Une quantité impressionnante d'arbres morts. Des termitières en quantités impressionnantes.
Il est pratiquement 16h30 lorsque nous nous installons sur le parking de la station-service Petrobras à l’entrée de Santa Rosa de Aguarai. Nous ne sommes plus qu’à 30 kms de la laguna blanca mais comme nous ne connaissons pas l’état de la piste, nous préférons nous renseigner. Nous allons pendre un grand crème à la station et nous apprenons que maintenant, la route est totalement goudronnée. Que fait-on, est ce que l’on continue ce soir ? Non, et bien nous en prend car il n’y a pas cinq minutes que nous sommes dans le camping-car que tombe une pluie torrentielle suivi d’un violent coup de vent. Tranquiloubilou, à deux reprises est balloté par le vent. Nous passerons la nuit, ici, c’est plus sûr.
Vendredi 27 octobre 2017
Le soleil est de retour, plutôt timide mais il est là. Lui aussi est là en permanence, fusil à pompe en bandoulière. Pas très rassurant !
Nous quittons cette station très calme après avoir fait le plein de gasoil. A noter qu’ici il y a un troisième gasoil, S10 podium, qui d’après le pompiste correspondrait au gasoil européen, moins de 10 ppm, c' est d'ailleurs marqué sur la pompe.
500m et nous sommes à la bifurcation, à droite pour la laguna blanca. Il y a intérêt à avoir un Gps car il n’y a aucune signalisation. La route est en travaux sur 200m et ensuite, effectivement, une très belle route nous amène en à peine vingt minutes au début de la piste menant à la laguna. 3 kms sans problème par temps sec et à 9h00,....
...le propriétaire du camping nous installe sur un emplacement pas trop mouillé. Il n’y a, pour l’instant, pas d’électricité donc pas d’eau non plus.
Le coup de vent d’hier soir, ici a fait des dégâts. Plusieurs arbres sont cassés, le toit d’une cabanas s’est envolé et cinq poteaux électriques sont à terre. Plusieurs personnes sont déjà à pied d’œuvre.
Les installations sont rudimentaires et vétustes mais l’endroit est très sympa et en camping-car une fois que l’on a le plein d’eau, plus de problème. Malheureusement le temps se gâte en milieu de journée et la laguna blanca est plutôt grise. Journée farniente, balade sur la plage et jeux. Nous sommes entourés de cris et de chants d’oiseaux. Même si l’eau semble propre et à bonne température, le temps ne se prête pas à la baignade.
L’électricité et l’eau sont disponibles en fin d’après-midi. Même le soleil refait une apparition. A la nuit tombée les bruits changent.
Samedi 28 octobre 2017
La vue au petit déjeuner, misère ! Grand ciel bleu et grand soleil. Nous décidons de rester ici une journée de plus pour profiter du beau temps.
Dominique fait un peu de lessive et nous filons à la plage.
Laguna blanca (Paraguay en camping-car)
L’endroit est envahi de papillons.
Il y a déjà 28°, il est temps de se rafraîchir un peu. La température de l’eau est très bonne et une multitude de petits poissons tourne autour de moi.
Un couple de jeunes, sacs sur le dos, est arrivé hier soir. Ils ont installé leur hamac dans un quincho sur la plage pour la nuit puis sous cet abri au-dessus de l’eau pour la journée. Mis à part les propriétaires nous ne sommes que quatre dans cet endroit de rêve.
Lui, je l'observe depuis un bout de temps. Totalement immobile comme une statue de cire, il attend que son repas passe sous son bec.
La journée se passe paisiblement. La chaleur ici est très supportable et il pourrait faire bon y rester.
Dimanche 29 octobre 2017
Il faut maintenant avancer si nous voulons avoir une chance de pouvoir visiter le Pantanal. La saison des pluies arrive et la visite du Pantanal n’est pas conseillée à cette période.
Nous quittons donc le camp vers 9h30 et reprenons la route vers Santa Rosa del Araguai.
Nous avons à peine fait 10 kms que nous sommes arrêtés par un contrôle militaire. Il y a apparemment dans cette région des guérilléros, mais d’après lui il n’y a rien à craindre sur les routes. Ouf!
Nous récupérons la nationale 3 Yby yau,
.....puis nationale 5 direction Pedro Juan Caballero. La bonne route serait direction Bellavista, mais il n’y a pas de poste de douane à Bellavista qui permette d’obtenir le document d’importation temporaire au Brésil pour Tranquiloubilou. C'est après déjeuner que nous arrivons à la frontière.
On ne peut pas se tromper, à gauche c’est le Brésil, à droite c’est le Paraguay et pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Il nous faut d’abord passer à l’immigration au Paraguay pour valider notre sortie sur nos passeports. Ensuite il nous faut aller à la douane dans un autre bâtiments à 1 km. Fermé le dimanche. Je finis par trouver un douanier qui monte la garde à qui je remets le document d’importation temporaire obtenu à Ciudad del este. Maintenant nous nous rendons au service de l’immigration brésilien qui se trouve à l’aéroport où nous obtenons 82 jours de visite. La douanière, sympa, décompte les 8 jours que nous avons passés à Foz de Iguaçu et nous explique que nous pourrons faire proroger de 90 jours mais seulement le 82ème jour en nous rendant dans un bureau de police fédérale. Et bien non, ce n’est pas terminé nous nous rendons à la « Receita fédérale » qui se trouve juste en face de la douane paraguayenne. Original ? Le receveur super sympa et hispanophone m’aide à remplir le document, sur internet pour obtenir notre précieux sésame. Lui parle espagnol mais pour moi, cela n’est pas encore gagné et comme nous discutons tout en remplissant le document il se passe trois-quarts d’heure avant que je puisse signer le document d’importation temporaire. Visite du camion et enfin il nous le donne, ce foutu papier, en nous souhaitant un bon voyage.
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