Mercredi 25 janvier 2017
La nuit a été très chaude. Il y avait encore plus de 25° dans le camping-car au moment de se coucher hier soir. Nous levons le camp peu avant 9 heures et le volcan est totalement dégagé.
Nous voulons faire le plein dans une station-service et comme d’habitude je précise que je veux faire le plein de gasoil et d’eau pour la cuve. Pas de problème me dit le pompiste en me montrant le tuyau et la piste pour le gasoil. Heureusement que je me suis d’abord approché du robinet d’eau. Cassé.
Nous partons donc en direction de Villarica. La route est bordée de beaux hôtels et Cabanas. Les hortensias sont partout et sous le soleil c’est vraiment très joli.
Un petit tour sur la plage de Villarica. Impossible d’y prendre un café, il n’y en pas un d’ouvert à 10h00 du matin.
Nous allons dans une autre station-service et là le pompiste refuse que nous prenions de l’eau. Je remonte vite fait dans le camion pour aller à la prochaine station quand arrive un « monsieur » qui, manifestement, en espagnol, engueule le pompiste en lui disant que nous sommes français, et nous fait signe de nous approcher du robinet d’eau. Pendant qu’il fait le plein d’eau, il envoie le pompiste chercher une carte routière du Chili. Je demande combien je dois, le pompiste me dit « Clp 2000 » mais le patron dit « Regalo » et il nous offre aussi un calendrier. Il ne parle pas français. Il me montre une photo de lui sur la tombe d’un de ces ancêtres en France et m’explique qu’il est originaire de France. Nous faisons évidemment le plein de gasoil et inutile de vous dire que le pompiste prend soin de nous, nettoyage du pare-brise et des grands sourires.
Muchas Gracias, Monsieur de Solminihac.
Nous pouvons maintenant partir en direction de l’Argentine. Nous prenons la route qui même à Los Laureles mais évidemment à mi-chemin on se retrouve sur de la piste. Une quinzaine de kms pas trop mauvais mais quand même quand nous récupérons la route, je trouve que le véhicule tire à gauche alors que vu la configuration de la route, il devrait avoir tendance à aller sur la droite. Nous passons devant une grande ferme, virage à droite et là je sens la direction est dure à revenir. Et oui, crevé à l’avant gauche. On a le bol nous, franchement. Quelle misère !
Marche arrière en plein virage jusqu’à la ferme et je demande si je peux changer ma roue ici. La personne qui manifestement ne me comprends pas me désigne un autre monsieur qui en fait est un employé d’une « goméria » qui est présent sur le site car il vient de changer un pneu sur une machine agricole. En 20 mn l répare le pneu, ce n’est pas du bol cela, finalement ?
Nous arrivons à Los Laureles et en sortant du village un Chilien en Voiture nous arrête en nous faisant des grands signes. Je m’arrête et fais le tour du camion. Rien de spécial. Je ne sais pas ce qu’il baragouine en espagnol en faisant des grands gestes mais comme je ne le comprends pas il nous fait signe de le suivre et nous ramène vers la place centrale où nous faisons la connaissance de Serge, cycliste de Valence qui remonte d’Ushuaïa à Panama en vélo avec Diégo, un ami argentin.
Nous déjeunons sur place en me demandant si nous allons repasser en Argentine par le Paso Pino Hachado afin de n’avoir que de la route ou continuer notre route par le Paso Icalma car je commence à me demander si l’on va crever à chaque fois que l’on va prendre une piste.
Finalement nous continuons notre route comme prévue car de toute façon il y aura d’autres endroits où nous serons obligés de prendre les pistes et puis nous avons acheté ce véhicule pour cela mais quand je pense qu’il y en a qui font le voyage sans une crevaison !
Nous nous arrêtons à Cunco pour faire quelques courses, puis un peu plus loin à Melipeuco, nous rencontrons Guy et Malou, stéphanois en camping-car avec qui nous discutons une petite heure.
Nous nous arrêtons pour la nuit au camping Los Pioneros. Joli camping avec piscine. Oui mais eau naturelle courante, 12°, je peux vous dire que l’on n’y reste pas longtemps mais compte tenu des 32° extérieur cela fait du bien.
Jeudi 26 janvier 2017
Joli camping c’est vrai mais n’est pas vraiment équipé pour le camping. Il y a surtout de belles cabanas à louer, des chambres, et ils servent des repas. L’accueil est très sympa. Ils seraient apparemment réputés pour leur cuisine. Ils reçoivent dans le parc des camping-cars mais il n’y a qu’un seul sanitaire, lavabo, douche homme et 1 femme. Un peu léger. L’eau chaude n’est pas toujours là et le wifi est déplorable. Nous quittons donc vers 10 h00 le camping après avoir fait le plein d’eau.
Nous allons sur la place de Melipeuco où le wifi est plus que correct, ce qui me permet de mettre mon blog à jour. Nous y retrouvons brièvement Malou et Guy qui partent vers Villarica.
Dans l’après-midi nous allons nous installer en face de la cascade Truful Truful. Il n’y a aucun intérêt de faire un détour pour cette cascade mais sur notre route cela fait un très bon bivouac. Il fait une chaleur atroce. 38° dans le camping-car toutes fenêtres et lanterneaux ouverts. Pendant que Dominique fait un peu de cuisine, je réussi à trouver un trou d’eau pour me rafraîchir, ce qui n’est pas évident dans tous ces rapides.
A 20 heures nous allons au bar juste au-dessus de la cascade et là par contre l’endroit vaut le détour. C’est superbe et la patronne est extrêmement gentille. Elle nous prépare 2 parts de tartes et 2 Pisco Sur glacés.
Nous pensions être tranquille mais vers 22 heures arrive une voiture. Cela sent le cramé, c’est épouvantable. Le chauffeur sort et courre jusqu’à la rivière remplir une bouteille d’eau et asperge le pot catalytique. Ce sont deux jeunes Mapuches qui viennent écluser un pack de bière. Je vais discuter un petit peu avec eux. Pas facile mais on n’y arrive. Ils restent quelques temps et ne font finalement pas de bruit.
Vendredi 27 janvier 2017
Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours un connard pour venir emmerder le monde en pleine nuit. Cette cascade est à 1.5km de la route sur une piste sans intérêt, surtout à 4 h00 du matin, et le parking est en cul de sac. Et bien il faut quand même qu’il y en ait un qui vienne y faire demi-tour. En plus comme apparemment il a du mal à remonter la pente cela fait pas mal de bruit. Le matin on peut voir les deux trous fait par les roues de la voiture ainsi que le pack de bière, les canettes et la bouteille pvc laissés là par les deux Mapuches.
Nous quittons l’endroit à 9 heures car pour passer la frontière il reste 42 kms dont la moitié de piste.
Arrêt devant une coulée de lave du Llama et direction Icalma. Petite route de montagne très agréable. La piste n’est pas vilaine non plus et monte tranquillement jusqu’à 1200m. Ce qui est le plus désagréable est la poussière développée par les 4X4 qui doublent rapidement. Nous arrivons à Icalma à 11h00. 2 heures pour 42 kms. Le lac est magnifique. La douane ne se trouve plus dans le village comme indiqué sur le panneau à l’entrée du village mais au poste frontière. Les 3 kms qui séparent Icalma du poste frontière sont goudronnés et nous font gravir 100 mètre de plus.
Personne à la frontière. Super !
Un jeune douanier s’occupe de nous.
- Francès ? Bonjour messieurs-dames
- vous parlez français ?
- algunas palbras
- qué palabras ?
- p….n de m…e !
Il faut que je trouve mes mots, car mon espagnol est toujours aussi faible, pour lui dire qu’il a obligatoirement un ami français pour connaître ces mots.
Finalement il a un ami chilien qui serait dans la légion étrangère à Calvi et marié à une française. Un douanière se joint à la conversation ravie de pouvoir placer quelques mots de français. Voilà un super poste de douane.
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