Mardi 21 mars 2017
San Pédro de Atacama ! La première impression est plutôt désastreuse. On se demande bien ce que l’on est venu faire ici et l’on a vraiment envie de repartir. Nous nous arrêtons dans une grande épicerie. Nous n’achetons rien, tout est horriblement cher et cela ne nous inspire pas confiance.
Nous faisons un premier tour de la ville. Des rues en terre battue constellées de nids de poule et la poussière vole dans tous les sens. Des touristes partout. Nous récupérons un plan et l’adresse d’un bon camping auprès de l’office du tourisme. Nous avons les coordonnées du camping Los Pérales mais nous aurions souhaité trouver quelque chose de mieux. Nous trouvons un distributeur de billet et la recharge de téléphone à la pharmacie. Nous allons au camping Casa campestre. Un petit camping hôtel au bout de la rue Caracoles près du Rio San Pedro. 3 camping-car et c’est plein mais là ils prennent vraiment les gens pour des cons. Clp 8000/personne ok c’est San Pedro, il y a un monde fou, ils en profitent un peu, c’est normal mais Clp 7000 pour l’électricité et Clp 7000 pour l’eau soit un total de Clp 30000 (42€), c’est un peu exagéré, surtout pour des infrastructures qui ne sont pas à la hauteur. Nous nous rabattons donc sur le camping Los Péralès un peu moins cher et qui a l’avantage d’être au centre du village. Il y a de quoi se faire peur lorsque l’on voit les installations mais nous n’avons pas le choix. A croire qu’en Amérique du sud, il suffit d’avoir bout de terrain, un robinet d’eau et une prise de courant, pour appeler cela camping.
Un grand terrain ombragé pour recevoir des tentes, un parking en plein soleil ou l’on peut loger 6 à 8 camping-car. Un hangar qui abrite des douches et des wc. Propre mais impossible de prendre de douche avant 18h30 le soir et il vaut mieux être le premier car l’eau n’est pas chaude longtemps.
Nous retrouvons Erick et Monique qui stationnent ici. Monique emmène Dominique faire quelques courses dans une épicerie un peu plus agréable que la précédente. Le soir, nous prenons l’apéritif ensemble. Ils doivent faire avec un tour opérateur, le sud Lipez et le Salar d’Uyuni. Je commence à me demander, vu les problèmes rencontrés avec Tranquiloubilou, si nous n’allons pas en faire autant. Nous attendons le retour de Martine et Gérard, avec qui nous devons faire ces pistes et qui sont parti chercher un train de pneu à Antofagasta, pour aviser.
Mercredi 22 mars 2017
Aie aie aie !!!!12° dans le camping-car au petit matin. Le soleil se lève sur San Pédro lorsque je vais à l’épicerie chercher le lait et l’eau que Dominique ne pouvait ramener, question poids. La ville est nettement plus agréable à cette heure car tout comme à Purmamarca, il n’y a que les gens du village que l’on aperçoit, Les touristes dorment encore.
Laguna Cejar et Piedra (Chili en camping-car)
Aujourd’hui nous passons à nouveau, et avec grand plaisir une journée avec Les Boulégons. Nous allons aux lagunes de Céjar et Piedra. 17 kms de piste très facile.
Avant la baignade, Monique et Erick font quelques photos aériennes du site. Cela n’a pas été sans mal car les gardes ne veulent pas que le drone survole les lagunes. Mucho ruido ! Il ne faut pas faire peur aux oiseaux. Il n’y a pas le moindre piaf en vue. Le groupe électrogène des ouvriers qui travaillent sur le toit des douches fait un boucan d’enfer. Erick est autoriser à faire voler le drone mais seulement vertical au-dessus du parking. Bon ce n’est déjà pas mal. Nous allons voir la laguna de Cejar et ensuite nous allons à la laguna Piedra.
Hormis la beauté environnementale, ce site n’a d’intérêt que pour la baignade, les flamands n’y séjournant que très peu. Une superbe piscine naturelle avec vue sur le Licancabur. Et surtout la salinité de l’eau étant tellement importante que l’on flotte.
Moi qui n’ai jamais su faire la planche !! Impossible de nager, si l’on se met à l’horizontale sur le ventre les jambes sortent de l’eau et l’on ne peut nager qu’avec les bras, c’est impressionnant.
Mais c’est surtout très agréable de pouvoir rester allongé, rafraichi, sans rien faire en admirant la cordillère des Andes. 45 mn de baignade maximum. Une bonne douche pour enlever le sel et nous pouvons déjeuner avec vue sur le Licancabur.
Une dernière baignade vers 16h30 et nous quittons les lieux juste à l’arrivée des tours opérateurs. Les minibus déchargent un grand nombre de touristes prêt à investir la piscine dans laquelle par deux fois nous avons été pratiquement seul.
Nous prenons l’apéro ensemble avant d’aller dîner en ville. Les rues sont pleine. Encore une très agréable journée.
Jeudi 23 mars 2017
Rien de bien folichon. Journée intendance. Nous partons vers 11h00 dans San Pedro, lavandéria, puis boulangerie française. La Franchuteria. Ils font, des baguettes parfumées avec divers ingrédients, c’est très bon, et bien évidemment croissants et pain au chocolat. Le centre de San Pedro n’est qu’une suite de bar, restaurants, hôtel et surtout d’agences d’excursions. Nous allons nous renseigner auprès de tour opérateur mais cela ne nous enchante guère. 6 dans un 4x4 et des nuits dans des dortoirs gelés, ce n’est pas trop notre truc. Les rues de San Pedro sont déjà pleines et si l’on imagine qu’il y a des gens en excursion on peut se dire qu’il y a vraiment un monde fou dans cette partie du Chili. On entend parler un peu toute les langues. Nous retournons au camping en fin de matinée et comme nous n’avions pas encore assez de problèmes avec Tranquiloubilou, le tuyau de sortie d’eau chaude de la chaudière s’est débranché. Comme nous avions oublié d’éteindre la pompe, la cuve s’est vidée dans le camping-car. 180l d’eau, j’avais fait le plein avant d’aller en ville. Sortir tous les tapis, tout éponger, avant de pouvoir déjeuner.
Mais nous déjeunons avec une bonne baguette bien de chez nous. Le soleil tape vraiment très fort, en 4 heures de temps tous les tapis, qui pissaient la flotte, sont sec et nous pouvons tout ranger dans le camping-car. Nous allons ensuite manger une petite glace en ville avec Monique et Erick.
Les murs en pisé sont souvent construits directement sur une haie d'arbuste rasé. Seul le haut de l'arbuste est laissé et remplace les tessons de bouteille que l'n trouvaient souvent en France dans les années 60.
Ces rues sont vraiment désagréables et on se demande vraiment pourquoi elles ne sont pas pavées ou goudronnées. Si cela est fait exprès pour garder un aspect typique ce n’est pas très réussie. Toutes les constructions basses uniquement en pisé ressortiraient bien mieux sur de jolies rues pavées et cela serait surtout beaucoup plus propre.
Nous retournons au camping pour passer une soirée tranquille.
Vendredi 24 mars 2017
Inutile de dire qu’il fait encore beau aujourd’hui, ici c’est 360 jours/an. Certains endroits du désert n’ont pas vu d’eau depuis des décennies. Nous allons ce matin voir la vallée Marte, appelée aussi vallée de la mort. 3 kms de piste avec le camping-car. Le sable de la dune qui est tombé sur la piste empêche la progression en véhicule.
Vallée Marte (Chili en camping-car)
Arrêt sur un parking face à une grande dune où l’on peut faire du Sandboard. L’auto-radio du Chevrolet de l’agence diffuse du bruit à donf afin que les sandboarder puissent descendre en musique. Le seul problème est que tout le monde est obligé de le supporter. Et dire que l’on vient dans des endroits comme celui-ci en espérant la tranquillité. Si encore c’était de la musique.
Un km de marche dont une partie dans le sable pour accéder au belvédère. La vue est splendide.
Nous rencontrons un couple de français, de Poitiers, avec deux enfants. Ils font un tour du monde en avion en 9 mois.
Vallée de la lune (Chili en camping-car)
Nous allons ensuite au belvédère des coyotes. Là encore nous bénéficions pour déjeuner d’une vue à couper le souffle.
Puis direction la vallée de la lune. 40 kms de piste aller/retour afin de visiter différentes créations de dame nature.
Retour au camping en fin d’après-midi. Thanashin est à côté de Tranquiloubilou. Nous retrouvons donc Martine et Gérard ainsi que le jeune couple d’Isère et ses 2 petites filles déjà rencontrés à Cachi et à Tilcara. Arrivent ensuite 1 camping-car français. Un couple avec 2 enfants qui boucle leur tour du monde. Ils sont accompagnés d’un couple de Belge avec 2 enfants que nous avions déjà rencontrés à El Chalten un soir de grand vent. 18 francophones !
Samedi 25 mars 2017
Encore un beau soleil et même s’il fait frais au lever dès qu’il apparaît, le camping-car se réchauffe à la vitesse grand V. C’est aujourd’hui que nous quittons le camping, cela commence à revenir cher pour le peu de services rendus. Nous faisons les vides et les pleins. Nous allons aussi faire le plein d’alimentation. Finalement après de longues discussions avec nos compagnons de voyages nouvellement arrivés, nous ne sortons du terrain qu’en début d’après-midi. Nous prenons la piste, avec Tranquiloubilou bien évidemment, qui longe le Rio San Pedro dans l’espoir d’y trouver un peu d’ombre pour déjeuner. Que nenni. Nous passons Pukara de Quitor et nous stationnons, pour déjeuner le long du mur d’enceinte d’un lodge. Nous ne sommes pas à l’ombre mais au moins le soleil ne tape pas sur la paroi côté frigo qui avec la chaleur, l’après-midi a du mal à s’arrêter.
Après une petite sieste, nous allons visiter Pukara de Quitor et nous montons jusqu’au mirador, 45mn d’ascension. Nous avons là encore une chance folle ; Le soleil se cache derrière un énorme nuage gris et ne fait sa réapparition que quelques minutes avant notre arrivée au sommet. La montée n’est donc pas trop pénible. La vue est magnifique, à 360°sur San Pedro, le Rio San Pedro, la vallée Marte et la route d’accès à la vallée de la lune.
La descente se fait sans problème et c’est vers 19h00 que nous nous installons près de Tanhashin sur le parking du cimetière de San Pedro. 19h00, c’est l’heure de l’apéro !!
Dimanche 26 mars 2017
Et encore du soleil, quelle misère ! Gérard et Martine vont ce matin à la laguna Piedra. Nous devons dire que cela ne nous dérange absolument pas d’y retourner, la baignade y est tellement agréable. Nous y restons jusqu’à l’arrivée des agences comme la dernière fois. 2 baignades, vraiment super.
Los Ojos, désert d'Atacama (Chili en camping-car)
Nous filons ensuite à la Laguna Tebenquiche. 13 km de bonne piste avec un petit arrêt aux Ojos où je ne peux m'empêcher de faire un petit saut rafraîchissant.
Petite promenade autour de la laguna..............
Laguna Tebenquiche (Chili en camping-car)
......pour admirer les quelques flamands présents sur le site.
Laguna Tebenquiche (Chili en camping-car)
Nous nous installons sur le parking du mirador 3 et attendons le coucher de soleil. La table est mise pour l’apéro, mais nous sommes très vite obligés d’investir un camping-car. Incroyable, sitôt le soleil passé derrière la montagne, se lève un vent violent. Heureusement Martine tenait les plats d’amuse-gueule, mais un verre de caïpirinha dégage quand même, poussé par une chaise, elle-même emmenée par le vent. C’est donc à l’intérieur de Tranquiloubilou que nous pouvons déguster tranquillement notre apéro et visionner les films de Gérard.
Lundi 27 mars 2017
A 8h00 le soleil illumine le Salar de Atacama et quelques flamands sont déjà sur la lagune. Une dizaine tout au plus. La prochaine fois que nous voudrons voir des flamands, nous irons en Camargue. Non, plus sérieusement nous espérons en voir un peu plus sur les lagunes boliviennes.
Gérard a quelques soucis avec Thanasinh. Fuite d’air comprimé qu’il résout rapidement et nous repartons pour San Pedro faire les pleins d’eau et quelques courses.
Il est déjà midi, nous nous installons à nouveau sur le parking du cimetière pour déjeuner. Nous repoussons notre départ pour El Tatio à demain matin et nous passons l’après-midi à San Pedro de Atacama. En fin d’après-midi nous allons rendre un bon jus de fruit dans un bar pour essayer de joindre la famille en Wifi mais impossible.
Mardi 28 mars 2017
Toujours un ciel bien bleu et beaucoup de soleil. Une baguette française et de bons croissants pour le petit déjeuner. On finirait presque par apprécier San Pedro de Atacama. Je vais faire un tour dans le centre afin de faire quelques photos avant qu'il n'y ait trop de monde dans les rues.
L'église San Pedro
Gérard solutionne les derniers problèmes d’air comprimé de Thanasinh mais il a maintenant une importante fuite d’eau sur un réservoir d’eau potable. Les camions souffrent vraiment beaucoup. En début d’après-midi nous partons pour les geysers d'El Tatio. Très bonne piste au départ de San Pedro qui nous emmène très rapidement à 3000m à travers de jolis paysages.
Sur la route de El Tatio ( Chili en camping-car)
Une semi-remorque est coincée dans un virage en épingle à cheveux. Le chauffeur met au moins une demi-heure pour arriver à prendre le virage.
Nous arrivons à El Tatio vers 16 heures et nous nous installons sur le parking à l’entrée du parc. Il y a de l’eau disponible sur le site, Gérard en profite pour vidanger sa cuve et effectuer la réparation Je ne peux malheureusement pas beaucoup l’aider. Les garde-parc annoncent -4/-6 pour demain matin, nous sommes à 4300m.
Avant de nous coucher, j’allume la chaudière au minimum afin que l’eau soit chaude, je coupe la pompe et je purge les mitigeurs.
Mercredi 29 mars 2017.
Debout 5 heures. 9° dans le CC. Aucune trace de gel sur le parking de Tranquiloubilou alors que la voiture à côté de nous est toute gelée. Etrange !
A 6 heures le parc ouvre et les bus de touristes commencent à arriver. Nous mettons un peu de temps à décoller car Le pare-brise de Thanasinh lui est entièrement gelé.
2 km de piste pour arriver au pied des geysers. Nous nous attendions à quelque chose de plus impressionnant et nous ne voyons pas l’utilité d’être présent sur le site à 6 heures du matin. Arriver au lever du jour est bien suffisant et aurait permis de dormir une heure de plus.
Nous quittons El Tatio vers 9h après avoir fait le plein d’eau des deux véhicules. Nous prenons la direction de Calama. La piste n’est pas terrible mais heureusement pas très longue. Après quelques kilomètres nous arrivons sur une belle route qui nous fait passer un col à 4500m ..............
Quebrada Chita (Chili en camping-car)
..................avant d’entrer dans la quebrada Chita. C’est superbe. La descente affole le régime moteur. 2ème, première afin de soulager les freins.
Nous arrivons à Chiuchiu vers midi. Nous stationnons sur la place du gymnase pour déjeuner. Chiuchiu, mise à part l’église San Francisco, il n’y a franchement rien à voir.
Nous reprenons la route de Calama. 25 kms à travers le désert. Paysage sans aucun intérêt. Nous allons à l’office du tourisme pour réserver une visite de la mine mais nous apprenons que les visites sont provisoirement suspendues. Nous filons faire nos courses afin de ne manquer de rien pendant la traversée du Sud Lipez et allons-nous installer au camping Casas del vallé. Peut-on appeler cela un camping. Peut-on appeler cela du wifi. Martine et Gérard se sont installés sur un autre camping. Nous ne nous sommes apparemment pas compris sur le lieu de rendez-vous.
Jeudi 30 mars 2017
Ciel bleu, beau soleil, c’est lassant ! Après 2 heures à tourner dans la ville à la recherche d’un 3ème jerrican et d’une station pour faire graisser l’arbre de transmission, nous quittons Calama bredouille et plutôt énervé.
C’est en début d’après-midi que nous arrivons à nouveau à San Pedro de Atacama après 2 heures de belle route à travers le désert d’Atacama avec un col à 3500m et une descente impressionnante sur la ville. Nous passons dans cette station Copec mal foutue, dans un cul de sac en plein centre-ville pour acheter ce 3ème jerrican et faire le plein. Nous sommes presque près pour attaquer le Sud Lipez. Il ne reste que le graissage de l’arbre de transmission à faire. Nous retournons au camping Los Pérales. Les propriétaires sont vraiment au-dessous de tout. Non seulement ce camping est mal entretenu, mais nous restons au moins un quart d’heure devant la porte à sonner pour que l’on vienne nous ouvrir. Heureusement Eric est sur place et nous pouvons le joindre avec whatshapp. Ils sont rentrés la veille d’une excursion en 4X4 dans le sud Lipez et Uyuni. Nous les retrouvons avec grand plaisir et nous faisons la connaissance de Annie et Bernard, un couple de leurs amis de Clermont-Ferrand. Eux aussi ont eu de gros problèmes avec leur véhicule et ont passé beaucoup de temps dans les garages.
Nous passons l’après-midi au camping à discuter. Gérard et Martine qui devaient nous retrouver ce soir annonce leur retour pour demain dans la journée. Ils espèrent trouver une pièce pour réparer leur réfrigérateur tombé en panne.
En fin d’après-midi je réussi enfin à faire faire le graissage de l’arbre de transmission au lubricentro de San Pedro.
Tranquiloubilou est fin près pour affronter les pistes du sud Lipez.
Retour accueil Calama Tranquiloubilou aux Amériques
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