Dimanche 15 janvier 2017
Nous quittons Ancud vers 10h00. Cette partie de la panaméricaine est en meilleur état. Une trentaine de kms et nous arrivons directement à l’embarquement. Contrôle de vitesse avec jumelle dans la descente qui mène à Chacao. C’est la première fois que nous en voyons ; il faut dire que les routes prises jusquà maintenant ne s’y prêtaient guère. Le ferry est à quai et nous n'avons même pas à attendre. Il me faut encore faire attention que l’arrière ne frotte pas en montant dans le bateau et j’espère bien que cette fois nous allons trouver le bon mécano pour réparer les suspensions pneumatiques.
A la sortie du ferry la panaméricaine devient une belle autoroute. Autoroute un peu spéciale tout de même puisque l’on y trouve des vélos qui circulent sur la bande d’arrêt d’urgence et des accès aux maisons ou entreprises. Mais bon, c’est quand même agréable. Vitesse limitée à 120 km/h et un péage sur les 60 kms qui nous séparent de Puerto Montt où nous arrivons peu avant midi.
Nous nous installons sur un grand parking face à la mer juste à côté de la fête foraine. Ce n’est certes pas un endroit tranquille mais il y a un super wifi et je vais pouvoir mettre mon blog à jour. Il fait un temps superbe, un peu frais tout de même. Nous sommes stationnés au bord de mer mais face à 2 sommets encore couverts de neige.
Vers 15 heures le parking commence à se remplir, ainsi que la fête. Il y a un monde fou. Je me demande si les fêtes foraines attirent encore autant de monde chez nous, je n’en ai pas l’impression.
Lundi 16 janvier 2017
Temps gris ce matin mais les températures sont déjà meilleures. Nous filons au garage Fiat. Je pense qu’il s'agit d'un agent Fiat depuis l’absorption de Chrysler par Fiat car dans ce garage, on ne voit que des Chrysler, jeep, et Dodge. Nous avons évidemment, pas mal de difficultés pour nous comprendre et après avoir joint le directeur à Osorno, nous décidons de rejoindre la maison mère. Nous faisons le plein d’alimentation dans un grand Unimarc près du garage et nous prenons l’autoroute en direction de Osorno sous une pluie battante. Nous déjeunons vite fait sur une aire de service.
La pluie s’est arrêtée et nous sommes chez Nallar Auto vers 15h30 où nous rencontrons Carlos Nallar, le directeur. Pas la quarantaine et super sympa. Vous ne pouvez pas savoir ce que c’est agréable d’être enfin compris. Carlos fait le point de tous les travaux à faire avec le chef d’atelier et je sais déjà qu’ils ne pourront pas remplacer les poumons. Le chef d’atelier nous emmène chez un spécialiste de la suspension et nous avons rendez-vous demain matin 8h15, pour renforcer les lames de ressort.
Nous allons nous installer pour la nuit au camping municipal. Très beau camping et très bien entretenu avec tennis, volley et piscine. J’installe le camion et tout de suite un petit plongeon avant que la piscine ne ferme. Les Ibis à face noir sont partout autour des tentes et des véhicules.
Mardi 17 janvier 2016
Beau temps. A 8h15, nous sommes au garage et il nous faut maintenant tuer le temps. Nous partons en centre-ville. A cette heure c’est très calme, les commerçants n’ouvrent qu’entre 9h30 et 10h00. Le soleil commence déjà à taper, plus rien à voir avec la Patagonie et nous allons peut-être enfin connaître des températures estivales.
Jolie place centrale, la plaza des armas. Dans toutes les villes d’Amérique du sud il y a une plaza des armas
Nous allons dans un grand magasin où je peux acheter un téléphone portable. C’est apparemment plus cher qu’en France mais je n’ai pas le choix. Nous nous promenons dans la grande avenue centrale, rue Eleutério Ramirez et allons ensuite déjeuner dans un restaurant. Bon, copieux et un peu moins cher qu’en France.
Nous continuons à flâner en ville et nous nous asseyons sous les tilleuls de la plaza Yungay. Les chiens ici participent à la vie de la ville. Les gens jouent avec les chiens ou les chiens jouent avec les gens, on ne sait pas très bien. Il y en a partout et bizarrement, on ne trouve pas de crottes sur les trottoirs.
Nous allons prendre un verre au café de nuit. Nous n’y trouvons personne parlant français. Carlos nous avait dit que c’était possible dans ce café. Il y a une petite communauté française et une école française où Carlos est allé.
A 15h00 nous allons récupérer le camion qui n’est pas prêt. Encore 1 heure à attendre.
Nous retournons chez Nallar auto prendre rendez-vous pour le reste des travaux à faire. Carlos n’est pas là et nous avons encore des difficultés à nous faire comprendre. Le chef d’atelier nous quitte en pleine conversation et on se demande pourquoi. Un quart d’heure après on le voit arriver dans le garage avec Tranquiloubilou. Après avoir payé la réparation nous retournons au camping où je m’empresse de plonger dans la piscine. 2 femmes arrivent en criant. « No, no, cerrado, cerrado » !!
La piscine est en entretien et ils viennent de rajouter une dose importante de chlore.
Dans ces cas-là il ne faut pas laisser les portes ouvertes et mettre un panneau, « cerrado»; Je ne suis pas spirit, je ne fais pas tourner les tables et puis ce genre de travaux se fait le soir après la fermeture, pas pendant les heures d’ouverture. Je n’ai plus qu’à prendre une bonne douche pour me rincer.
Mercredi 18 janvier 2017
Encore du beau temps ce matin. 19° dans le camping-car. A 9h00 nous sommes au garage et il nous faut à nouveau tuer le temps. Nous portons du linge à la lavandéria. Nous allons à la lavandéria d’un grand magasin de marque française, vous savez cette famille du nord qui possède des grandes surfaces de bricolage, d’alimentation et de sport dans le monde entier et qui, aux dires de nos journalistes, vivrait en Belgique et ne paierait pas d’impôt en France. Ici l’enseigne est un éléphant, comme au Portugal et on peut dire qu’ici à la lavandéria ils ont tout compris. C’est comme en France. Les prix que nous avions trouvés jusqu’à maintenant n’ont plus rien à voir. C’est toujours un prix au kg, mais minimum 5 kg et comme nous voulons récupérer le linge ce soir il faut payer le service express, soit un total de CLP10000 pour 2.5kg. Nous sommes coincés, soit retourner au garage déposer le linge, soit se balader toute la journée avec le sac de linge. Nous laissons le linge au lavage mais cela nous reste en travers de la gorge.
Nous traversons la ville jusqu’au Parque Quarto Centenario. Très beau parc botanique au bord du Rio avec beaucoup de jeux pour les enfants.
Nous allons voir ce qu’il reste du « Fuerte Reina Luisa » et nous rejoignons le centre-ville pour déjeuner. Nous déjeunons au même endroit qu’hier, nous ne trouvons rien d’autres qui nous convienne et nous sommes surtout certains de ne pas être décus. Après déjeuner nous allons faire quelques courses dans le super marché français car il y a des produits en Amérique du sud que nous avons du mal à trouver ou que l'on trouve mais qui n'ont rien à voir avec nos produits. Nous pouvons donc acheter moutarde et fromages français. De la moutarde ils n'ont pas et le fromage comme je l'ai surement déjà dit n'a rien à voir avec du fromage.
A 16h00 nous sommes au garage et le véhicule n’est pas prêt. Nous ne le récupérons qu’à 19h00 mais tout a été vu, vidange moteur, boîte, boîte de transfert et pont arrière, réparation des feux de recul, réparation du klaxon. Le câble de compteur est mort et introuvable au Chili. Nous n’aurons une réponse pour la jante supplémentaire que demain matin.
Retour au terrain de camping où il fait encore très chaud et la piscine est déjà fermée.
Nous avons beaucoup aimé Osorno qui n'est pas une ville fréquentée par le gros des touristes et qui pourtant vaut le détour. C'était finalement joindre l'utile à l'agréable.
Jeudi 18 janvier 2017
Soleil superbe. Un peu de nettoyage dans le camping-car, nous n’allons au garage qu’à 10h00. Ils peuvent me fournir une jante pour demain mais 350€. Nous laissons tomber, un peu chère pour une jante tôle. Direction Lipigaz maintenant, où ils acceptent sans problème de nous remplir notre bouteille de gaz mais il nous faut revenir à 15h30 pour la récupérer. Nous retournons devant le camping pour déjeuner et nous revenons à 15h00. La bouteille est prête., super. Nous pouvons reprendre la route avec l’esprit un peu plus tranquille. Direction l’Argentine. J’avais oublié ce que c’était un véhicule avec de bonnes suspensions, le rêve.
A 16h00, nous stationnons sur le parking au bord du lac à Entre Lagos.
L’endroit est très agréable et pas trop bruyant. Il ne me faut pas longtemps pour être dans l’eau.
Et comme nous n'avions pas encore eu assez de problèmes avec le camion, il faut que j'en découvre un autre. La moquette sous le lit est trempée.
Il nous faut vider tout le coffre, tout sécher et chercher d'où vient cette eau. Pas de fuite au niveau de l'alimentation du cabinet de toilette, ni au remplissage de la cuve, ni au chauffe-eau. Si cela venait du toit, l'eau serait obligée de longer la paroi et celle-ci ainsi que le lit seraient mouillés.
Aucune trace d'eau dans la soute, les parois sont totalement sèches partout. Mystère, à suivre.
Commenter cet article